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La Izquierda Diario
22 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

Solidarité internationaliste
Communiqué du NPA Jeunes : soutien aux chilien-ne-s en lutte !
NPA-Jeunes

Nous relayons ci-dessous le communiqué du NPA Jeunes en soutien aux chilien-ne-s en lutte.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Communique-du-NPA-Jeunes-soutien-aux-chilien-ne-s-en-lutte

Depuis vendredi, nous assistons à une véritable explosion sociale au Chili. Une initiative de la jeunesse contre la hausse du prix des tickets de métro a été l’étincelle du mouvement qui s’est ensuite élargi à l’ensemble des classes populaires. Comme lors du mouvement des gilets jaunes en France, il s’exprime une véritable colère contre les élites politiques, au-delà des questions liées au pouvoir d’achat. Ainsi, les revendications ne font que s’étendre, allant jusqu’à critiquer à la racine tout l’héritage de la dictature militaire passée, qui empêche aujourd’hui les jeunes de recevoir une éducation gratuite et de qualité, et qui les force à choisir entre pouvoir manger ou payer leurs études.

Face à ce soulèvement, le gouvernement chilien a annoncé la mise en place d’une loi de sécurité intérieure qui renforce la répression des crimes commis dans le cadre des rébellions ou lors de manifestations. Ce discours de la « sécurité intérieure » et de « l’ennemi intérieur » remonte à la dictature et a été importé par les militaires français qui ont participé à la guerre d’Algérie. Il a une signification terrible pour le peuple chilien pour qui la dictature est profondément ancrée dans les mémoires. En ce sens, les dernières déclarations du président Piñera, qui parle de « guerre » et de la « nécessité de gagner la bataille », cherchent à imposer la peur et créer une image de chaos et d’insécurité générée par les manifestants.

Cependant, ces annonces n’ont fait que renforcer la colère, et la réponse a été impressionnante : les lycéen-ne-s et étudiant-e-s ont été rejoint-e-s par de nombreux-ses ex-étudiant-e-s qui ont vécu le mouvement de 2011 contre la privatisation rampante du système éducatif et universitaire et sont retourné-e-s dans la rue. Le gouvernement a réagi en décrétant l’état d’urgence et en déployant les militaires dans les rues de Santiago, une mesure sans précédent depuis la dictature de Pinochet (1973-1989). Mais au lieu d’imposer la peur, le gouvernement a soulevé la rage de la jeunesse : différentes associations d’étudiant-e-s chilien-ne-s ont appelé à la grève nationale d’aujourd’hui, convoquant des assemblées d’urgence dans les universités et à des manifestations.

La situation au Chili est la pointe avancée d’un retour du spectre de la révolution à l’échelle mondiale : depuis quelques semaines, les soulèvements se multiplient à l’international (Catalogne, Égypte, Liban, Équateur, Haïti, Irak etc.), dans un contexte où l’économie mondiale est à bout de souffle, au bord d’une nouvelle crise. Face à cette nouvelle accélération de la lutte des classes, notre première responsabilité est de nous préparer, dans chaque pays. De forger des organisations révolutionnaires pour pouvoir mener ces processus jusqu’au bout, alors que les capitalistes et les impérialistes démontrent chaque jour qu’ils sont prêts à noyer dans le sang tous soulèvements qui remettraient en question leur domination.

Toute notre solidarité va aux jeunes, aux travailleurs-ses et à la population chilienne qui risquent actuellement leur vie pour mettre à bas ce régime hérité de la dictature sanglante de Pinochet, ainsi qu’aux proches des militant-e-s qui ont perdu la vie. Nous avons une pensée particulière pour nos camarades communistes révolutionnaires qui affrontent avec courage ces événements, défendent partout où ils interviennent la structuration de cadres d’auto-organisation et la généralisation de la grève, pour que les travailleurs-ses du pays se mettent à la tête d’une issue anticapitaliste à la crise.

La jeunesse chilienne trace un chemin rempli de défis mais aussi de courage et d’une certitude : la seule façon de sortir de cette crise, de mettre fin à l’exploitation, à l’oppression et d’accéder à une vie digne est de se révolter dans la rue et par la grève contre ce système !

 
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