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La Izquierda Diario
23 de septembre de 2015 Twitter Faceboock

Vortex Mobilité
Maltraitance sociale chez le leader du transport handicapé

Timur Chevket

Vortex Mobilité est « la » référence du transport d’handicapés. Fondée en 1999, l’entreprise a connu une ascension fulgurante en prenant cette part bien spécifique du marché des transports. Une activité inspirant sans doute une certaine éthique ? Apparemment pas chez les actionnaires de la société régnant sur quelque 2 600 salariés générant un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros par an.

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Sophie Boulanger et Alain Gautier, respectivement militants de la CGT et de la CFDT, sont devenus les cauchemars de la direction de Vortex. Après avoir réunis des éléments contre l’entreprise responsable de multiples infractions au Code du travail, les deux syndicalistes ont participé à une enquête à charge de l’Humanité sur l’exploitation sauvage du transporteur. Une série de témoignages publiés en juin dernier permettait de comprendre l’étendue des magouilles de la boîte ayant obtenu des contrats de délégations de service public dans 70 départements.

Fondateur de Vortex, M. Heudicourt a su éliminer la concurrence dans son secteur par un abaissement drastique des coûts de son activité sur le dos des salariés. Ce sont des heures complémentaires impayées, des temps de trajets non rémunérés à l’encontre de la législation (considérés comme du travail dissimulé par une inspectrice du travail), ainsi qu’une flexibilité totale qui sont imposés aux travailleurs de l’entreprise. Des travailleurs majoritairement âgés de plus de 60 ans, à qui sont imposés des temps partiels misérables, rapportant dans les 400 euros mensuels. Non contente de faire les poches à ses salariés, la direction est aussi une habituée de la surfacturation aux institutions publiques, allant chercher une marge supplémentaire dans celles des contribuables.

Après les premières grèves et luttes locales en 2012, l’activité syndicale chez Vortex Mobilité se concentre sur la dénonciation de ses pratiques d’exploitation sauvage. La campagne médiatique lancée dans l’Humanité concordait aussi avec les premières élections professionnelles depuis 2009. Mais fin juin, c’est un « syndicat maison », formé par le patronat qui les a remportées. Pas de listings des salariés pour la CGT, FO et la CFDT, une liste bidon montée par les patrons. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour les structures syndicales, ces dernières remettant alors en cause la validité du scrutin par voie de justice. Cet épisode marque un tournant de la lutte face aux patrons de Vortex, qui ont contre attaqué sur le terrain judiciaire. L’Humanité est ainsi la cible d’une plainte pour diffamation et les salariés ayant témoigné pour complicité. Loin d’être terminée, l’affaire Vortex n’en est qu’au prélude, et la lutte s’annonce intense.

 
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