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La Izquierda Diario
28 de novembre de 2019 Twitter Faceboock

LREM aux municipales
« Beaucoup d’endroits en France très intéressants » selon Schiappa. Vers un parachutage pour les municipales ?
Hélène Angelou

Alors que les élections municipales s’annoncent déjà compliquées pour le parti présidentiel, la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes y est allée de sa petite phrase.

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LREM à la peine dans sa campagne pour les municipales

Les élections municipales sont un véritable casse-tête pour le gouvernement. Alors même que Macron dispose d’une base sociale très étroite et que le parti présidentiel LREM souhaite renforcer sa légitimité par une réussite aux municipales afin de se départir d’un caractère hors-sol, l’équation est compliquée. En effet, LREM n’a pas d’ancrage territorial tandis que Macron et le gouvernement font face à de très fortes contestations sociales et voient leur cote de popularité au plus bas.

La macronie a donc décidé de renoncer à l’investiture de candidats propres dans chaque commune et mise sur l’investiture ou le soutien de maires sortants afin de garantir un certain nombre d’élus. Le Président a par ailleurs appelé ses ministres au front. La politique LREM néanmoins ne convainc pas au niveau local, comme en témoignent les nombreuses candidatures dissidentes et le ressentiment d’une base militante déjà entamée.

Le cas Schiappa : révélateur des hésitations et des fragilités de la Macronie

Dans ce contexte, Marlène Schiappa interrogée dans la matinale de France Inter sur son éventuelle candidature a lâché « Il y a beaucoup d’endroits en France très intéressants. Je suis élue du Mans, je suis originaire de Corse, […] je suis aussi très attachée à Paris où je suis née, où je vis », avant de défendre une « réponse de second degré » dans le Talk-Figrao. Elle a ajouté n’être candidate nulle part à ce stade avant de conclure : « il est plus probable que je sois candidate à Paris avec Benjamin Griveaux », sans néanmoins être tête de liste afin de rester au gouvernement. Pourtant la secrétaire d’État est aujourd’hui encore une conseillère municipale du Mans mais ne semble pas faire grand-cas de cette fonction, au point de discuter sur un ton très léger… de son prochain parachutage.

Derrière ces hésitations et les erreurs de communication, on voit chez différents ministres une méfiance à se confronter aux élections. C’est bien là l’un des symptômes de la fragilité du macronisme qui, dans une situation de crise politique, n’ a d’autre recours de légitimité que celui de la bataille électorale pour s’ancrer localement, mais qui fait face à des contradictions internes fortes. Car si l’élection de Macron a été une solution pour les classes dominantes face à la crise politique et la crise de légitimité des partis « traditionnels », ce bloc reste très volatile et la conjoncture n’est plus à la faveur d’une ascension jupitérienne.

Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

 
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