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6 de décembre de 2019 Twitter Faceboock

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Edouard Philippe dos au mur : Pas de négociation, il faut massifier la grève !
Damien Bernard

Au lendemain de cette première journée historique de mobilisation, Édouard Philippe a avancé sa prise de parole initialement prévue mercredi prochain. Le premier ministre a cherché à passer la pommade pour mieux chercher à diviser les travailleurs du transport et de l’Education. Encore un diviser pour mieux régner, une tentative qui cache mal les difficultés face au mouvement de grève massif qui se dresse face à lui. Le gouvernement est dos au mur, ce n’est pas le moment de négocier mais d’enfoncer le clou !

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En difficulté, le gouvernement cherche à reprendre l’initiative

Après la journée historique du 5 décembre, le gouvernement cherche à tout prix à reprendre l’initiative. Dos au mur, c’est maintenant le mouvement social, les travailleurs en grève reconductible, qui dictent le calendrier du gouvernement. En avançant sa prise de parole prévue initialement mercredi prochain pour annoncer « l’architecture globale de la réforme », le chef du gouvernement se doit d’occuper le terrain et de répondre à la population qui aujourd’hui rejette très massivement la réforme des retraites et soutien le mouvement de grève par 69 %. Un soutien en hausse.

En ce sens, conformément aux propos d’Emmanuel Macron qui brille par son silence, évitant ainsi de se retrouver dans l’œil du cyclone, le premier ministre a tenté de jouer l’apaisement. Face à la mobilisation extrêmement massive, il s’agissait de prendre acte de l’inquiétude de la population. A en croire Edouard Philippe, les français n’auraient pas bien compris la réforme, se laissant ainsi manipuler par les « fakes news » et autres faux « simulateurs ». En somme, comme le dit Blanquer : « certains sont en grève parce qu’ils ne comprennent pas tout ».

Diviser pour mieux régner

Ensuite le premier ministre a cherché à diviser une nouvelle fois le monde du travail, reprenant encore une fois le diviser pour mieux régner. Entre ceux en grève reconductible comme les grévistes des transports qui perdront leurs régimes spéciaux et les enseignants et professeurs de l’Education pour lesquels il a affirmé qu’il n’y aurait aucune baisse de pension.

D’un côté, les cheminots corporatistes jusque-boutiste se refusant à tout dialogue même autour d’une « transition », de l’autre les travailleurs de l’Education largement manipulée par les faux simulateurs…En somme, le gouvernement cherche à diviser un nouveau front qui s’est montré d’une unité entre les secteurs du transport et de l’éducation par la grève et par la rue. Pour cela, il lui faut déminer la colère qui monte chez les enseignants.

La com’ qui masque mal les difficultés du gouvernement

Habitué à être maitre des horloges, le gouvernement doit prendre acte qu’il n’a pas réussi à enjamber le « mur du 5 décembre ». Et pour cause, cette journée historique du 5 décembre est annoncée comme le plus massif démarrage d’un mouvement social, plus fort qu’en 1995.

De la sorte, le gouvernement doit répondre du tac au tac pour éviter de perdre pied et de laisser l’espace aux manifestants qui comptent bien en finir avec cette réforme comme l’illustre le fait que plus de 10% des enseignants sont en grève reconductible ce vendredi 6 décembre. Le danger, c’est que coagule et se massifie la reconductible, qui commence y compris à faire ses adeptes dans le secteur du privé.

Ce qu’illustre cette accélération dans la communication est donc bien l’illustration des faiblesses du gouvernement face au mouvement social qui s’annonce. Il tente de ne pas laisser l’espace aux grévistes qui aujourd’hui exprime une détermination sans faille.

Pas de négociations ! Enfoncer le clou !

Ainsi plutôt que de tergiverser en acceptant des rencontres avec le gouvernement comme l’illustre les directions syndicales, ce dont il s’agirait serait d’enfoncer le clou. Il ne s’agit nullement de trainer dans les salons de Matignon mais d’œuvrer à généraliser la grève. Construire la grève générale pour faire non seulement reculer le gouvernement sur sa réforme des retraites, mais aussi pour en finir avec Macron et son monde !

 
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