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La Izquierda Diario
17 de décembre de 2019 Twitter Faceboock

Retrait de la réforme des retraites
Lyon. 40 000 manifestants, mobilisation en hausse par rapport au 5 décembre !
Flo Balletti

En Rhône-Alpes, la mobilisation a été encore plus massive que lors du 5 décembre où les syndicats annonçaient 35 000 manifestants. D’autres actions ont eu lieu plus tôt dans la matinée : des blocages, réprimés par la police, d’un dépôt de bus et du rectorat et une coupure d’électricité.

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Pierre Dubuis

Blocage des bus, du rectorat, coupure d’électricité mais pas des lacrymos

Dès 5h ce matin, des manifestants donnaient la mesure en bloquant le dépôt de bus TCL de la Soie à Vaulx-en-Velin. A 7h50, les TCL annonçaient que les forces de répression avaient débloqué le dépôt relançant le trafic sur les lignes.

Par ailleurs, aux alentours de 6h45 sur le périphérique une manifestation sur la bretelle de sortie Gerland, eut lieu, occasionnant des perturbations de la circulation.

Puis c’est une action d’envergure qui a touché les 3e et 6e arrondissements de Lyon, ainsi que les communes de Caluire et Villeurbanne. Entre 10h05 et 10h55, une énorme coupure d’électricité a touché 40 000 foyers ainsi que la ligne B du métro.

L’action a été revendiquée par la CGT de RTE, d’autres coupures similaires ont aussi eu lieu à Bordeaux et Nantes. Le quotidien Le Progrès rapporte les mots de Francis Casanova, délégué syndical central, selon lui, la CGT mène « ces actions » parce qu’ « il n’est pas question d’avoir un recul social sans précédent sur les retraites ». Et d’ajouter, « on considère que ce n’est pas de la malveillance. C’est une façon pour les salariés de RTE de montrer que s’il y a de l’électricité dans ce pays, c’est parce qu’ils sont au travail tous les jours ».

Vers 10h30, les enseignants et étudiants ont bloqué devant le rectorat le conseil d’administration de l’université. Les policiers étaient de sortie, boucliers en main, et ont réprimé sans sommation faisant usage de gaz lacrymogènes.

40 000 aujourd’hui, le 18, le 19 et le 20 on continue !

Le cortège s’est élancé dans la troisième ville du pays sur les coups de midi à partir de la manufacture de Tabacs. Trois bonnes heures furent nécessaires pour arriver à Bellecour, le point de chute. Et pour cause, le cortège a été ultra massif, rassemblant 40 000 manifestants selon la CGT et Solidaires, un chiffre en hausse par rapport au 5 décembre (35 000) !

Si la police voit une baisse et n’annonce que 17 000 manifestants contre 21 000 le 5 décembre, c’est qu’elle a certainement volontairement somnolé pendant le comptage. C’est en fait une bataille des chiffres qui s’annonce, les préfectures aux mains de l’exécutif ayant annoncé un peu partout des nombres de manifestants ridiculement bas par rapport à la réalité (17 000 à Toulouse contre 120 000 annoncés par les organisateurs, 20 000 contre 200 000 à Marseille… ). Une pratique connue du gouvernement, expérimentée à maintes reprises et jusqu’au ridicule lors du mouvement des gilets jaunes dans le but de le décridibiliser, et qui intervient à la veille d’une journée de négociations.

Au-delà du nombre, la manifestation aura agrégé de nombreux secteurs, de la jeunesse aux gilets jaunes qui ont pris la tête du cortège sous des chants « anticapitalistes » en passant évidemment par les grévistes du public comme du privé. Les hospitaliers étaient particulièrement visibles alors qu’il s’agit d’une journée nationale de grève qui a vu se mobiliser infirmiers, hospitaliers, médecins, paramédicaux mais aussi internes. Le secteur associatif « très concerné par les carrières à trou » comme l’expliquait Tony au Progrès, qui serait donc des grands perdants de la réforme des retraites, était également très visible. Les images de la foule sont tout simplement impressionnantes.

Alors qu’une nouvelle manifestation est appelée pour ce jeudi 19 à 11h30 devant la gare des Brotteaux, la question de la massification et la grève reconductible dès demain est plus que jamais centrale au cours de cette semaine décisive, et alors que le gouvernement doit faire face à la démission de Delevoye et à cette nouvelle journée de mobilisation encore plus forte que le 5 décembre. Le 17 en grève et dans la rue, le 18, le 19 et le 20 on continue ! La régression sociale ne se négocie pas, grève jusqu’au retrait total !

 
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