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La Izquierda Diario
17 de décembre de 2019 Twitter Faceboock

Mieux que le 5
La mobilisation en hausse à Toulouse : 120 000 manifestants selon la CGT !
Julian Vadis

Difficile de faire mieux, et pourtant... Le 5 décembre, 100 000 personnes ont manifesté à Toulouse. Ce 17 décembre, comme ailleurs, la ville rose a fait mieux : 120 000 manifestants selon la CGT !

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100 000 manifestants le 5 décembre, 60 000 le 10 et maintenant 120 000 le 17 ! Toulouse est clairement une place forte du mouvement contre la réforme des retraites, à l’instar de Marseille, Bordeaux ou encore du Havre, pour ne parler que des villes de région.

Bien sûr, il s’agit là des chiffres fournis par les organisateurs de la manifestation. La préfecture, elle, a choisi de se couvrir de ridicule, en annonçant... 17 000 manifestants ce 17 décembre, soit presque deux fois moins que son comptage déjà extravagant du 5 décembre. Une forme de tradition qui se perpétue, tant la préfecture avait fait preuve d’une fantaisie tout aussi caricaturale lors des temps les plus forts de la mobilisation des Gilets jaunes.

Les Gilets jaunes, justement, étaient largement présents, vers la tête de la manifestation, en compagnie d’un cortège féministe et du très massif cortège éducation, regroupant lycéens, étudiants, notamment du Mirail (ils ont obtenu hier le report des examens) et, bien entendu, les enseignants, véritables fers de lance de la mobilisation dans la ville rose. Une convergence effective qui a pris corps avec l’aide des étudiants pour remplir la caisse de grève des enseignants et ainsi aider financièrement à la poursuite de la lutte. Le cortège dynamique, s’est lui aussi massifié par rapport au 5 décembre, avec près de 2000 personnes.

Les cheminots, eux aussi à la pointe de la contestation contre la réforme des retraites, étaient bel et bien de la partie. Après avoir à la quasi unanimité reconduit le mouvement de grève dans les différentes assemblées générales de services, les cheminots toulousains sont partis en cortège depuis la gare Matabiau pour rejoindre la manifestation interprofessionnelle. Un cortège là-aussi massif, regroupant plusieurs centaines de personnes.

Bien sûr, dans une manifestation de cette ampleur, l’ensemble des secteurs de travailleurs de la ville était représenté, public comme privé. D’EDF aux différentes boîtes de l’aéronautique, des avocats aux pompiers, et bien sûr au cortège des personnels soignants, c’est une véritable démonstration de force que les travailleuses et les travailleurs ont réalisé, ce 17 décembre à Toulouse.

Amplifier la mobilisation et augmenter le rapport de force pour faire tomber Macron et sa réforme

S’il fallait encore le démontrer, la détermination et le refus de la réforme des retraites ne manquent pas. En soi, ce 17 décembre est historique en comparaison des différents mouvements sociaux. A titre d’exemple, à Toulouse, la manifestation la plus massive de ces dernières années était celle du 31 mars 2016 contre la réforme El Khomri, qui avait réuni 100 000 personnes.

Comme le dit Diane, professeure en collège dans l’académie de Toulouse et militante à Révolution Permanente, la question qui se pose aujourd’hui est celle de l’augmentation du rapport de force par la grève reconductible. Loin de toute négociation, il s’agit de continuer à exiger le retrait total de la réforme, et la responsabilité des directions syndicales est d’appeler à une vraie continuité, une grève générale de 72h... pour commencer.

Mais pour cela, il s’agit de développer l’auto-organisation à la base, une question qui est aujourd’hui centrale à partir des embryons de cadres démocratiques qui se développent à Toulouse dans l’Education nationale, et qu’il s’agit d’élargir au maximum. Une dynamique qui doit faire tâche d’huile, pour le développement d’AG décisionnaires et l’émergence d’un réel cadre interprofessionnel sur la ville.

Pour rompre l’isolement et développer la grève, notamment dans le secteur privé où les contraintes sont plus fortes, la question de revendications en positif, pour que le combat « vaille la peine d’être mené », est primordiale. Bien sûr, la question du retrait de la réforme est centrale, mais il est clair que pour augmenter le rapport de force, élargir encore la mobilisation et aller vers une vraie grève générale, les travailleurs ont droit à un plan de bataille pour gagner. Pour faire tomber Macron et sa réforme. Pour un avenir débarassé du spectre de la précarité, aujourd’hui comme demain.

 
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