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La Izquierda Diario
20 de décembre de 2019 Twitter Faceboock

Pas d’augmentation des cotisations patronales
Les grévistes ne peuvent attendre le 9 janvier. La direction de la CGT doit lancer une grande campagne de soutien financier aux grévistes
Georges Camac

Martinez l’a dit et redit : il n’appelle pas à la trêve et appelle à la grève jusqu’au retrait de la réforme. Mais la direction de la CGT doit désormais lancer un plan de bataille bien supérieur pour pouvoir vaincre Macron.

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Le cortège CGT à Marseille. Crédit : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

« [Édouard Philippe] n’a pas, lui, décrété la trêve puisqu’il maintient son projet », « je trouve que le gouvernement jette de l’huile sur le feu » : à la sortie de Matignon, Philippe Martinez a redit son opposition à l’ensemble du projet de loi du gouvernement. Pour lui, il n’est pas question d’une quelconque trêve, en dénonçant à juste titre le fait qu’on ait « dégagé les enfants pour assurer de la place pour les adultes, qui d’ailleurs paient leurs billets beaucoup plus cher ».

Mais force est de constater que le plan proposé est à loin d’être à la hauteur des enjeux, alors que le gouvernement a durci le ton et qu’il devient de plus en plus épuisant de maintenir une grève massive dans les secteurs les plus mobilisés. Même si les travailleurs de la RATP et de la SNCF ont déjà démontré leur énorme détermination, le manque de perspectives continue de peser sur le moral des grévistes. La prochaine date de mobilisation nationale annoncée par Martinez sera le 9 janvier, c’est bien… mais c’est loin !.

Mais au-delà des questions de calendrier, c’est d’un véritable plan de bataille dont les grévistes ont besoin aujourd’hui pour gagner, et la CGT dispose d’un appareil qu’elle doit mettre à la disposition de la mobilisation. Il faut dès maintenant lancer un appel clair à la grève générale et pousser le plus de secteurs à se mobiliser. A la veille des vacances, le gouvernement redoute plus que tout un durcissement et une extension du conflit.

D’autre part, la direction de la CGT doit se mettre à la tête d’une grande campagne de solidarité nationale avec les grévistes : elle dispose pour cela de nombreux adhérents et réseaux. C’est la condition pour transformer le fort soutien populaire, en hausse depuis plusieurs jours, en soutien actif et financier qui permette de tenir le plus longtemps possible.

En lieu et place de ce lieu de bataille, Martinez n’a pas dit un seul mot sur les grévistes à la sortie du rendez-vous à Matignon. Cela revient à les laisser tenir sur leurs propres forces alors qu’ils ont déjà tenu deux semaines de grève, avec ce que cela signifie en termes de perte de salaires mais aussi de tenues de piquets face à la répression policière.

Un tel appui de l’appareil de la CGT ne signifie pas que celle-ci prenne la tête de la mobilisation. Au contraire, ce sont aux travailleurs à la base, avec des assemblées générales démocratiques, qui doivent décider des suites du mouvement, dans un contexte où les premières trahisons commencent à avoir lieu. C’est aussi par cette manière que les grévistes pourront imposer aux appareils syndicaux et à leur direction de jeter toutes leurs forces de bataille. C’est la pression à la base, notamment dans les rangs des travailleuses et travailleurs de la RATP qu’a commencé le départ de la grève reconductible rejoint par les organisations syndicales.

 
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