Le journaliste Rémy Buisine vient d’être arrêté sans raison par la police à Paris, avant meme que la manifestation du 9 janvier ne soit partie. Un autre journaliste, de l’agence Line Press, a également été interpellé. Depuis le début du mouvement, de nombreux journalistes ont été pris pour cible par la police parce que journalistes. Suivez notre direct.
Le journaliste Rémy Buisine, connu pour ses directs pour le média Brut, vient d’être interpellé alors qu’il couvrait la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.
— Anonyme Citoyen (version non censuré) (@AnonymeCitoyen1) January 9, 2020
Pourquoi Rémy Buisine a-t-il été pris pour cible ? Sans doute a-t-il été interpellé en raison du masque qu’il porte pour se protéger des gaz lacrymogènes que la police envoie à profusion. Mais il ne fait aussi aucun doute que la police est à l’affut du moindre prétexte d’arrestation pour ce journaliste connu pour son soutien aux mouvements sociaux, mais aussi et surtout pour ses images de violences policières, qui ne laisse aucun doute quant aux méthodes des "forces de l’ordre" quand il s’agit de réprimer les manifestants et les grévistes.
"Ils veulent m’embarquer !" lance-t-il à son confrère Taha Bouhafs de là bas si j’y suis, avant d’être emmené loin du reste des manifestants, qui invectivaient les policiers sur l’arbitraire de cette interpellation.
Il a été questionné une vingtaine de minutes sur un trottoir, avant d’être embarqué. Les interpellations de journalistes sont devenues routinières ; au moment où nous écrivons ces lignes, un autre journaliste, de l’agence Line Press, a aussi été interpellé, alors qu’il était clairement identifié comme tel. Ces méthodes d’intimidation de la presse, qui touchent tout particulièrement les journalistes indépendants et les médias de lutte, sont inadmissibles, et nous apportons notre soutien à Rémy Buisine.
Libre à l’instant après 2H30 sans être libre de mes mouvements après une interpellation et direction le commissariat du 11eme pour le port d’un masque à gaz. Matériel saisi par l’OPJ.
