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La Izquierda Diario
18 de janvier de 2020 Twitter Faceboock

Après la matraque contre les grévistes, Macron s’insurge... des « violences à l’égard de syndicalistes » !
Damien Bernard
Julian Vadis

Macron nous avait habitué à une certaine prise de distance, laissant son premier ministre en première ligne. Entre temps, les violences policières contre des manifestants - comme Irène, pourtant syndicaliste, matraquée à la tête - se sont poursuivies à un rythme effréné, allant même à jusqu’à être dénoncées par les grands médias. C’est dans ce contexte que, après l’envahissement du siège de la CFDT, Macron est venu condamner les « violences à l’égard de syndicalistes ». Vous avez dit deux poids, deux mesures ?

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Et non, ce n’est pas Legorafi. Macron a bien condamné les « violences à l’égard des syndicalistes » suite à l’action d’envahissement de la CFDT et ses supposés « violences ». Au micro de LCI, Emmanuel Macron a tenu à affirmer toute sa solidarité avec la CFDT, suite à la visiblement traumatisante action mené ce 17 janvier par la coordination RATP/SNCF dans les locaux parisiens de la confédération de Laurent Berger. « Je condamne avec la plus grande fermeté ce qui s’est passé cet après-midi » a déclaré le président avant d’ajouter, « Les violences à l’égard de syndicalistes quelques soit les confédérations syndicales sont une honte pour notre démocratie et inacceptable », a-t-il expliqué.

Depuis les grands médias ont fait de cet envahissement le fait politique de la journée, un scandale, relayant les déclarations de Laurent Berger affirmant des « violences » inacceptables que, pour l’heure, aucune vidéo n’a permis de vérifier… Dans le même temps, les vidéos de « syndicalistes » victimes de violences passées à heure de grande écoute ne manque pas. C’est le cas notamment de Irène, gréviste RATP, « syndicaliste » à l’UNSA, matraqué sauvagement par la police.

Macron grand défenseur des « syndicalistes » ? Une déclaration en forme de nouvelle provocation pour les grévistes matraqués et réprimés, en manifestation et sur les piquets de grèves, durant le mouvement contre la réforme des retraites.

Et on espère que Macron ne pense pas que la population ait été frappé d’amnésie collective dans la nuit du 16 au 17 janvier ? Alors que le gouvernement a à son glorieux palmarès, l’éborgnement et les mutilations de dizaines de Gilets jaunes, l’enfermement par milliers de manifestants ou bien encore, un comble au vu de ces déclarations, le matraquage en règle de grévistes et de syndicalistes ces derniers jours, en particulier sur les piquets de la RATP, ose se poser en défenseur... de syndicalistes face aux violences est une injure.

Les superlatifs manquent donc pour qualifier la sortie de Macron ce 17 janvier. Dans cet acharnement ou médias, politiciens, bureaucratie syndicale et les plus hautes sphères du pouvoir s’attaquent aux grévistes qui réclament, par l’action, leur droit à garder le contrôle sur leur propre combat, nous devons afficher notre plus grande solidarité avec les cheminots et agents de la RATP qui sont allé dire à Berger ce que tout le monde pense tout bas. Et la meilleure des solidarités va dans le sens d’une amplification du mouvement et de la grève, pour dénoncer ces propos de Macron.

 
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