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La Izquierda Diario
22 de janvier de 2020 Twitter Faceboock

Racisme
Des messages racistes échangés entre policiers : ceci n’est pas un cas isolé
Typhaine Cendrars

Une conversation Whatsapp raciste entre policiers scandalise les réseaux sociaux. Les messages ont été découvert par un de leurs collègues noirs qui a porté plainte contre eux pour injure à caractère racial, incitation à la haine et diffamation. Ces messages de haines, racistes, sexistes, homophobes et antisémites ne sont que la pointe visible du racisme que recouvre l’iceberg de l’institution policière.

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Les messages échangés dans la conversation whatsapp sont terrifiants, les policiers échangent des audio sur une jeunesse française « négrifié » et « bougnoulisé » traitant les filles de « pute à nègre » ou « pute à bougnoule ». Un racisme decomplexé soutenu par des policiers, toujours en poste alors qu’une enquête judiciaire et administrative est lancée depuis environ un mois contre 6 d’entre eux. Si nous n’attendons rien de cette enquête, au vu de toutes les autres incriminant des membres de la police qui se termine quasiment toutes par un non-lieu, elle reflète particulièrement et en dernière instance le caractère raciste du rôle que joue l’institution policière.

En effet comme le dénonce le collectif Adama, pour ne citer que lui dans la lutte pour la justice et la vérité des personnes assassinées par la police, l’institution policière est un appareil de répression raciste. Si Adama Traoré a été tué par trois policiers lors d’un contrôle d’identité arbitraire c’est bien parce qu’il était noir et issu d’un quartier populaire puisque c’est là que sont envoyées les brigades de police. De fait ce sont les personnes racisées qui subissent les contrôles d’identité brutaux, les violences policières et la présence exacerbée dans les quartiers populaires.

Le racisme est présent dans l’institution policière et donc chez les policiers qui la perpétue sur le terrain. La police étant le bras armé de l’Etat, elle a historiquement agi dans une logique coloniale (en massacrant les Algériens qui manifestaient pour leur indépendance à Paris le 17 octobre 1961 par exemple) et continue de le faire notamment avec la Brigade Anti Criminalité (BAC) dans les quartiers populaires. Les personnes issues de l’immigration, qui constitue en grande partie les quartiers dit « sensibles » sont les cibles des logiques racistes, propre à l’histoire impérialiste de la France.

Crédits photo : Ian HANNING/REA

 
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