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La Izquierda Diario
23 de janvier de 2020 Twitter Faceboock

Réforme des retraites
Les grévistes votent la mise à l’arrêt des 3 centres d’incinération des déchets franciliens
Sadek Basnacki

À partir de jeudi soir, les trois centres d’incinération des déchets de la région parisienne sont à l’arrêt, alors que la réforme des retraites sera présentée en Conseil des ministres ce vendredi.

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Sept semaines de lutte contre la réforme des retraites du gouvernement et celui-ci n’a toujours pas retiré son projet de loi. Dans ces certains secteurs, la colère s’exprime désormais à travers de nouvelles modalités d’actions radicales, par des blocages notamment. C’est ainsi que les salariés réunis en assemblée générale ont voté la mise à l’arrêt à partir de ce jeudi soir des trois centres d’incinération des déchets en région parisienne, a communiqué la CGT Energie.

Un blocage entamé à la veille de la présentation en Conseil des ministres de la contre-réforme des retraites. Dans le secteur de l’énergie, les salariés de ces centres d’incinération rejoignent ainsi la plus grosse centrale hydro-électrique de France à Grand’Maison en Isère qui est à l’arrêt depuis le 21 janvier.

Ce sont donc les sites d’Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen qui seront à l’arrêt jusqu’au 27 janvier prochain minimum. Le site de traitement des déchets de Saint-Ouen est lui bloqué depuis 2 semaines. Habituellement, 400 camions viennent vider leur benne chaque jour. « A partir d’aujourd’hui, seul 1 camion tous les quarts d’heure pourra accéder au centre d’incinération » selon France3 région.

D’après France bleu, ces sites « réceptionnent les déchets de six millions de parisiens et franciliens ». Julien Lambert, délégué CGT Mines Energie à Ivry-sur-Seine et membre du bureau fédéral, explique aux journalistes que « les modalités d’action sont les suivantes : quatre jours d’arrêt des fours, pas de traitement et pas de valorisation énergétique ».

Le but d’une telle action est simple : visibiliser les secteurs en lutte dont les médias ne parlent pas : « Jeudi 16 janvier, 30.000 salariés IEG étaient en grève, quotidiennement il y a des baisses de production mais dont on ne parle pas. Les salariés ont décidé de passer à la vitesse supérieure. »

De son côté, le Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères de l’agglomération parisienne (Syctom), l’organisme en charge du traitement des déchets, tente de minimiser l’impact du blocage tout en dénonçant la décision des salariés. Le Syctom explique que les déchets seront traités par une entreprise privée.

Ce blocage décidé par les salariés attaque directement le porte-feuille de Syctom, puisque la structure intercommunale devra payer une entreprise privée afin de traiter les déchets et ceux-ci ne seront pas brûlés afin de produire de l’énergie.

La structure intercommunale va jusqu’à dire que ça sera la faute aux grévistes s’ils seront obligés d’enfouir les déchets, « la pire des solutions environnementale ». Aucun scrupule à jouer la carte de l’écologie pour faire basculer l’opinion publique contre les grévistes, alors que les responsables sont et ont toujours été le gouvernement et le patronat qui cherchent à imposer leur contre-réforme.

Mais il faudra plus que ça pour faire basculer l’opinion. D’après un sondage Elabe, 61 % des sondés considèrent qu’Emmanuel Macron devrait retirer la réforme des retraites. Une augmentation de 4 points en 1 mois.

Crédit photo : Thomas Samson / AFP

 
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