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La Izquierda Diario
26 de janvier de 2020 Twitter Faceboock

24 janvier : A Lille, mobilisation en forte hausse malgré la répression
Correspondant-e

La manifestation débute comme à son habitude à Porte de Paris à 14h30. Une fois de plus, le centre-ville a été interdit par le préfet. Le parcours passe donc par le rond-point des Postes.

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Alors qu’on tente de nous faire croire que la mobilisation est partout en baisse, la manifestation de Lille ce 24 janvier a été une franche réussite. La CGT a annoncé 20 000 personnes, soit le double par rapport à la manifestation de jeudi dernier. Le constat de hausse est le même à Paris où, selon la CGT, on décomptait hier 350 000 manifestant.e.s contre 250 000 le 16 janvier.

Parmi les manifestant.e.s, il y avait une grande diversité de professions et syndicats : de nombreux avocat.e.s de toute la région suivant le cortège de tête de la CGT, un cortège de cheminot.e.s toujours aussi déterminé (avec la présence de l’UNSA), les infirmier.e.s du CHU de Lille, plusieurs lycées et collèges en grève derrière leur banderole (Montebello, Jean-Baptiste Lebas, Valentine Labbé, Nina Simone et même Baudelaire de Roubaix), un cortège étudiant.e.s ainsi qu’un autre des enseignant.e.s et du personnel de l’université de Lille, des électricien.ne.s de GRDF…

15h30. Les manifestant.e.s progressent sur l’avenue Victor Hugo mais tombent sur un mur de CRS et leurs camions garés en plein milieu de la rue. Alors que jeudi soir le préfet avait interdit les flambeaux et s’était fait humilier par les manifestant.e.s bravant l’interdit, il a encore une fois fait des siennes aujourd’hui : il a décidé à la dernière minute que les manifestant.e.s devaient emprunter la rue de Wazemmes, leur interdisant de passer par le rond-point des Postes.

La volonté du préfet est clairement d’invisibiliser toute contestation contre le gouvernement, en refusant de laisser passer la manifestation dans le centre-ville. Les beaux quartiers de Lille sont désormais bien protégés par la police du capital. Avec cette nouvelle amputation du parcours, les manifestants en sont réduits à faire un tour d’à peine trois kilomètres et sous escorte policière permanente.

15h45. Quelques manifestant.e.s se plient à la volonté du préfet, tandis que l’écrasante majorité d’eux reste sur le boulevard face aux CRS scandant « laissez-nous passer ! ». Un quart d’heure plus tard, les forces de répression envoient soudainement des gaz lacrymogènes, y compris à longue distance (à plus de 100 mètres de distance des CRS). Des familles, des personnes âgées, des avocat.e.s, des soignant.e.s et d’autres qui discutaient sont touché.e.s : cadeau de la part du chef de la police lilloise, Jean-François Papineau. Bienvenue en Macronie !

16h15. Les manifestant.e.s sont finalement contraint.e.s à prendre la rue de Wazemmes pour pouvoir continuer la manifestation. Les deux tiers des manifestant.e.s se sont dispersés et sont partis du cortège face à la répression. À 17h00, Le cortège arrive sur la Place de la République et à 17h10, les CRS chargent la foule et noient la place de lacrymos. Un manifestant a été interpellé, puis passé à tabac.

Une fois de plus, tout le monde est forcé de quitter la place pour fuir les gaz, une tradition qui semble s’installer à Lille…

 
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