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La Izquierda Diario
29 de janvier de 2020 Twitter Faceboock

Grève du 29 janvier
Paris. De la mobilisation contre les E3C à la rue : la détermination toujours au rendez-vous
Philomène Rozan

Ce 29 janvier au matin plusieurs lycées étaient bloqués et cet après-midi plus de cent milles personnes ont défilé dans les rues de Paris, en tête le cortège de la coordination RATP-SNCF et un gros cortège de facs et de lycées également . La claque du Conseil d’Etat était dans toutes les tête, signe que des brèches par « en haut » pourraient rouvrir un second round de la mobilisation. 

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Ce matin, des mobilisations dans de nombreux lycées contre les E3C, comme à Angela Davis. Cet après-midi ce sont plus de cent mille personnes qui ont défilé dans les rues de Paris, en tête le cortège de la coordination RATP-SNCF et un gros cortège de facs et de lycées également. Une manifestation plus petite que les précédentes, mais où la détermination est toujours au rendez-vous, fort d’avoir la grande majorité de l’opinion publique du côté du retrait de la réforme et du mouvement social. La claque du Conseil d’Etat était dans toutes les tête, signe que des brèches par « en haut » pourrait rouvrir un second round de la mobilisation. 
Les cortèges de tête de grévistes de différents secteurs, d’étudiants et de Gilets Jaunes qui ouvraient ces dernières manifestations ont une fois de plus répondu présent.

Après la réunion de coordination SNCF-RATP de ce matin, les gréviste de ces deux secteurs qui ont été en grève pendant reconductible pendant plus d’un mois et demi, se sont retrouvés en tête de manif. Se sont plusieurs centaines de grévistes de différents dépôts, gares ou lignes de métros, qui ont défilé dans un cortège dynamique et toujours aussi déterminé : entre deux fumis, les chants « On ira jusqu’au retrait » résonnaient dans la rue.

Derrière un gros cortège de l’Education Supérieur et de la Recherche a réuni des dizaines de banderoles d’universités mais aussi de labos et d’UFR en grève. Tolbiac, La Sorbonne, Paris 8, Nanterre, Diderot mais aussi Paris 3, de l’EHESS, de Dauphine et même Sciences Po étaient présents. Au milieu de nombreuses banderoles d’UFR indiquant par exemple « Paris 8 Géo » ou encore « Maths en grève », à l’image des UFR de plus en plus nombreux qui votent la grève et l’annulation des cours. Confirmant la dynamique qui s’amplifie depuis la rentrée, beaucoup de profs d’universités et de doctorants- également profs précaires- ont défilé pointant sur les banderoles et dans les slogans leur volonté de voir supprimer ce projet de loi sur la retraite mais pas que. C’est aussi contre la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), la prochaine attaque contre les conditions d’étude et de travail à l’université qu’ils sont dans la rue. C’est ce que souligne Mathilde Larrère, historienne « On est en manif contre les retraites, contre la LPPR et de façon générale contre la destruction de l’État social ».

La manifestation était très encadrée, avec un dispositif policier important. Qui a donné lieu à plusieurs interpellations suite à une violente charge contre le cortège de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Visés soit-disant pour avoir couvert leurs visages, l’un d’entre eux a été traîné au sol sur plusieurs mètres, quand un autre a été plaqué au sol.

« Chalalalalalala l’Education » pouvait-on entendre derrière : se sont les profs de lycée dans un cortège bien fourni. Alors que nos nombreux lycées sont en lutte, avec des profs grévistes et des élèves qui bloquent contre les E3C, épreuves du nouveau bac Blanquer, tous défilaient ensemble sous les banderoles de lycée, comme celles de Ravel ou d’Arago.

Une manifestation certes plus petite que les précédentes, mais sans ambiance de défaite. Outre qu’elle n’avait été appelée que vendredi par l’Intersyndicale, ne laissant que peu de temps de préparation, la volonté de retirer le projet de réforme de retraites et de vaincre le gouvernement y était bien présente. Pour cela, aucun gréviste ne se fait d’illusion sur la perspective offerte par les temps forts syndicaux, et c’est la construction d’une grève reconductible étendue à d’autres secteur que la RATP et la SNCF qui apparaît comme le coeur d’une stratégie gagnante. Mais pour l’obtenir, la base devra réussir à l’imposer à ses directions, et s’organiser en conséquence.

 
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