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La Izquierda Diario
3 de février de 2020 Twitter Faceboock

Un rappel aux obligations de « neutralité »
Mobilisation contre les E3C : des enseignants menacés d’un an d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende
Simon Derrerof

Alors que les lycéens se mobilisent contre les E3C et la réforme du bac, de nombreux enseignants les soutiennent et se mobilisent à leurs côtés, ils sont désormais les victimes de menaces de répression par les rectorats et l’éducation nationale.

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Crédit photo : O Phil des Contrastes

Depuis la rentrée de janvier, nombreux sont les établissements bloqués, professeurs et lycéens dénonçant ensemble une réforme bancable qui transforme la valeur du bac selon le lieu d’étude, qui accentue les inégalités entre établissements car ils ne peuvent pas tous proposer les mêmes spécialités et qui laisse les lycéens et leurs professeurs dans le flou par rapport aux épreuves qui leurs sont imposées. Face à ces mobilisations lycéennes, la répression se fait violente, les policiers n’hésitant pas à gazer, matraquer ou à mettre en garde à vue, les lycéens qui se mobilisent contre une réforme injuste et contre la casse de l’enseignement.

En représailles, comme l’affirme le journal Le Monde : « Plusieurs rectorats ont envoyé des courriers aux grévistes et certains ont porté plainte. Les professeurs dénoncent une « criminalisation de l’action syndicale ». Le journal a interrogé un enseignant du lycée Bourdelle de Montauban qui affirme même : « En trente ans de syndicalisme, je n’avais jamais reçu une lettre comme celle-là. »

Ils sont nombreux à avoir reçu des lettres du rectorat leur « rappelant les obligations statutaires de neutralité et de dignité des fonctionnaires » tout en les menaçant d’une amende de 7500 euros, évoquant l’article du Code Pénal qui précise la peine prévue en cas d’intrusion dans un établissement scolaire « dans le but d’[en] troubler la tranquillité ou le bon ordre ». Il convient dès lors de demander où se situe la neutralité réclamée par les rectorats qui n’hésitent pas à envoyer les policiers gazer les lycéens et qui refusent de faire des établissements des lieux de discussion politique.

 
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