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La Izquierda Diario
12 de février de 2020 Twitter Faceboock

ESR mobilisé
« La précarité tue ». Etudiants, enseignants et BIATSS rassemblés devant l’Hôtel de Ville
Tatiana Magnani

A l’appel des précaires de l’enseignement et de la recherche, ainsi que divers autres collectifs de précaires d’Ile de France, à la suite de la Coordination Facs et Labos en luttes réunie le 1 et 2 février, un peu plus de 150 personnes étaient présentes devant l’Hôtel de Ville, avant partir en manifestation sauvage et être nassées quelques rues plus loin pendant plus de deux heures.

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Vers 17h, plusieurs précaires de l’enseignement supérieur ont pris la parole pour mettre en lumière leurs conditions de travail et de recherche. « Aujourd’hui, nous précaires de plusieurs secteurs prenant le contrôle de la Place de la gréve, nous voulons nous approprier ce lieu et la symbolique de ce nom en solidarité avec nos camarades cheminotes et cheminots de la RATP, les enseignants, les ouvrières de la raffinerie des Grandpuits et tous les autres qui luttent depuis deux mois », a lancé devant l’Hôtel de Ville un des mobilisés. La précarité étudiante et les situations dramatiques qu’elle engendre a clôturé une prise de parole particulièrement émouvante. Pour rappeler, en octobre dernier, un étudiant lyonnais en détresse financière s’immolait par le feu devant le CROUS de Lyon.

Depuis le début de la mobilisation contre la Loi pluriannuelle de programmation de la recherche, cette action s’inscrit dans une dynamique de libération de la parole chez les précaires de l’enseignement et de la recherche qui représentent 51% des personnels des facultés et laboratoires. Depuis 3 semaines, de nombreux témoignages apparaissent sur les murs des universités et révèlent des situations accablantes : contrats précaires voire absence de contrat, paiement de salaires en retard de plusieurs mois, vacations payées en dessus du SMIC horaire, travail gratuit, cumuls d’emplois pour se nourrir.

S’en est suivie une action symbolique dont l’inscription au sol de divers témoignages des précaires et la phrase “la précarité tue" recouverte de faux sang. Enfin le cortège s’est lancé dans une déambulation festive qui s’est soldée par une nasse policière de plus de deux heures et l’interpellation d’un manifestant convoqué au commissariat le 14 avril au motif “d’organisation de manifestation illégale”.

Différentes autres actions ont été menées comme la perturbation de l’inauguration du village des sciences du campus Triolet de l’université de Montpellier, des manifestations et des flashmobs dans plusieurs universités, qui ont permis de visibiliser la précarité croissante, les conditions dégradées de travail et le chômage auxquels sont exposés les doctorants, non-titulaires, BIATSS et étudiants dans l’enseignement supérieur.

 
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