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La Izquierda Diario
13 de février de 2020 Twitter Faceboock

Répression
Police à Tolbiac : une prof fait valoir son droit de retrait
Inès Rossi

Une marche symbolique pour dénoncer la précarité étudiante était prévue aujourd’hui au départ de Tolbiac. Face à l’attitude de la police, qui nasse Tolbiac pour empêcher les étudiants de manifester, Isabelle Hirtzlin, directrice de la licence Economie à l’Université Paris 1, fait valoir son droit de retrait.

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Ce jeudi, un départ commun de Tolbiac était prévu à 14h pour une « déambulation sauvage » dans Paris, à travers plusieurs centres d’études, visant à se réunir à 16h devant un CROUS. Une marche symbolique, appelée par différentes facs pour visibiliser la précarité étudiante, quelques mois après l’immolation d’un étudiant à Lyon qui avait révélé la brutalité tabou de cette situation.

Mais, comme depuis plusieurs mois, la répression a à nouveau frappé la mobilisation étudiante ! Alors qu’en décembre la répression administrative avait entraîné une fermeture des facs pour contrer l’organisation d’AGs, et que jeudi dernier la police avait tenté d’empêcher le blocage de Tolbiac, gazant même des étudiants, ce sont pas moins de 12 fourgons qui étaient présents près de Tolbiac dès 12h30.

Alors que les étudiants se regroupaient comme prévu au niveau des grilles de la fac, les CRS se sont positionnés autour des étudiants, les nassant de fait, pour empêcher le départ prévu en manifestation. Des étudiants de P3 ont rejoint le lieu du rassemblement. Après avoir été brièvement nassés, ils ont pu finalement entrer dans la fac pour rejoindre leurs camarades.

Contraints de rester dans la fac, les étudiants se sont lancés dans des débrayages d’amphithéâtres pour alerter les étudiants sur la gravité de la situation, alors que chaque jour la présence policière dans et hors des facs et des lycées se banalise. À la suite d’un de ces débrayages, Isabelle Hirtzlin, directrice de la licence Economie à l’Université Paris 1, a fait valoir son droit de retrait !

“J’estime que continuer de faire cours dans ces conditions, avec une police répressive à l’extérieur des bâtiments et avec des menaces permanentes, c’est pas conforme à mon idée de la fonction publique et de l’université.” nous explique-t-elle. “Je fais jouer mon droit de retrait, en tant que fonctionnaire de l’Enseignement supérieur. J’arrête mon cours !”

 
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