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La Izquierda Diario
18 de février de 2020 Twitter Faceboock

Interdiction des licenciements
Restructuration d’HSBC : 35 000 emplois menacés dans le monde
Jean-Michel Larhot

Prise entre la révolte de Hong Kong, la tension commerciale entre la Chine et les Etats-Unies et l’épidémie de Coronavirus, la banque internationale HSBC va être réorganisée en faveur du marché asiatique. C’est 35 000 postes qui seront supprimés dans les trois prochaines années, en Europe et aux USA. En France, le groupe cherche à vendre, au rabais, sa branche détails. Les premières victimes ne seront pas les détenteurs de fonds ou les traders mais bien les travailleuses et travailleurs des agences.

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C’est pour économiser 4,5 milliard d’euros qu’HSBC veut réorganiser son activité au niveau mondial. Pour la banque anglaise, le Brexit, les tensions économiques entre la Chine et les Etats-Unies, mais aussi la révolte hong-kongaise et l’épidémie de coronavirus imposent de recentrer ses activités et de supprimer les secteurs qui ne sont pas assez rentables. Compte-tenue de la situation internationale, la banque, historiquement basé à Hong-Kong et Shanghai a décidé de se recentrer sur le marché asiatique.

En France, cette stratégie implique de revendre sa branche particulier et PME qui représente 2% des parts du marché en France. Cette activité ne génère pas assez de revenue par rapport aux coups que nécessiterait sa « restructuration », elle sera donc revendue à la Banque Postale ou la Société Générale pour moins de 50 millions d’euros. L’implantation de la banque britannique en France s’était fait par le rachat d’une banque française (CCF) pour près de 11 milliards d’euros il y a 20 ans. Si le prix est si faible, c’est que le repreneur devra mettre à niveau le système informatique et s’engager à reprendre le personnel. Il n’en reste pas moins que la banque qui reprendra la firme anglaise operera elle aussi une restructuration du réseau.

Evidemment, cette réorientation touchera principalement les travailleuses et travailleurs du réseau d’agences. Si la Banque Postale et la Société Générale sont principalement intéressées dans le portefeuille de clients de la firme anglaise, aucune garantie n’est donnée aux salariés qui sont 8000 en France dont 3300 dans les agences pour les particuliers, sur le maintien de leurs postes. Cette vente met aussi à jour les répercussions économiques de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine qui touche de grands groupes internationaux comme HSBC, au point où ses profits sont divisés par deux. Mais le fait qu’une grande banque soit incapable de mettre à jour son réseau et d’avoir une activité rentable en France ne présage rien de bon pour l’économie, de façon plus générale.

Que deviendront les 3500 guichetiers, guichetières et simples salariés de banque lorsque HSBC France sera revendue à la Banque Postale ou à la Société Générale ? Pour cette dernière, qui prévoyait de fermer 300 agences d’ici 2020, le rachat de HSBC n’est qu’un moyen de gagner de nouveaux clients en fermant encore plus d’agences, laissant ainsi sur le carreau celles et ceux qui n’auront nulle part ailleurs pour travailler. Car les agences qui ferment le plus sont loin d’être celles des grandes métropoles : ce sont les agences des petites villes qui sont fermées les premières, là où il est parfois plus difficile de trouver du travail. Dans ce secteur comme dans les autres, il faut interdire les licenciements. De plus, dans ce secteur, plus encore que dans d’autres, la course au profit mène à des désastres comme la crise de 2008. Face à l’incapacité du privé, c’est à l’ensemble des travailleurs de gérer le secteur bancaire afin de ne pas avoir à en payer les frais.

 
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