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La Izquierda Diario
19 de février de 2020 Twitter Faceboock

Licenciements en vue
Alstom rachète la branche ferroviaire de Bombardier : A qui profite la fusion ?
Typhaine Cendrars

Lundi 17 février 2020, l’entreprise Alstom dirigée par Henri Poupart-Lafarge a racheté pour six milliards d’euros la branche ferroviaire de l’entreprise canadienne Bombardier. Si les deux entreprises fusionnent pour se hisser à la deuxième place mondiale du marché du train, les travailleurs eux ne bénéficieront pas de cette ascension.

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Crédits photo : Simon Dawson

Pour son PDG, la fusion d’Alstom et de Bombardier permettra de concurrencer sur le marché du train le géant chinois CRRC. Pour nous, et au vu des méthodes connues et avouées des multinationales, cette fusion conduira l’entreprise à devoir accroître ses bénéfices pour « être à la hauteur » du premier mondial CRRC et donc à faire des « sacrifices ». Ces « sacrifices » nous le savons, ne se feront pas du côté des actionnaires, mêmes si Bouygues (le premier d’entre eux) ne se verra attribuer que 10% des parts, mais bien du côté des salariés qui se verront imposer des restructurations budgétaires. Celles-ci signifiant forcément des licenciements et autres aménagements de production avec pour excuse l’avancée de l’entreprise sur le marché financier.

Henri Poupart-Lafarge explique lui-même qu’une politique de synergie (ré-organisation de la production) est inévitable à moyen terme. Déjà avec Alstom Transports il a fait passer les bénéfices de l’entreprise de 4% à 8% en sept ans. Ces exploits dont se vantent les politiques canadiens et français comme Bruno Le Maire ministre de l’économie, qui se réjouit de la fusion et de la place que l’entreprise va acquérir dans la « concurrence internationale », sont toujours synonymes de plus d’exploitation, de conditions de travail dégradées pour les travailleurs à qui cette « concurrence internationale » ne profite pas.

Pour les usines du Valenciennois dans le Nord de la France, où deux usines des deux entreprises sont présentes, les salariés ne savent pas quel sera leur sort après la fusion. Un employé interrogé par France 3 parle de l’incertitude qui règne : "On ne sait pas quel est le plan d’Alstom. C’est facile de racheter un groupe ou une branche ferroviaire, mais qu’est-ce qui va se passer derrière ?". Le responsable de la CGT métallurgie du département, lui aussi interrogé par France 3, parle de suppressions de postes inévitables en précisant : "On a un savoir-faire d’un côté, on a un savoir-faire de l’autre. Je pense qu’il y aura des échanges et Alstom prendra certainement ce qui lui manque mais après, au-delà de ça, qu’est-ce qu’on va faire des salariés ?".

Nous ne sommes pas dupes quant au devenir des salariés de ces deux énormes entreprises que sont Alstom et Bombardier, comprenant en tout à elles deux 76 000 salariés. En effet c’est toujours les travailleurs qui subissent le prix d’une “incroyable croissance des bénéfices” et d’une capacité de “concurrence internationale”.

 
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