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La Izquierda Diario
26 de février de 2020 Twitter Faceboock

Pas de négociations !
Conférence de financement : Martinez pose un ultimatum… puis fait marche arrière
Philomène Rozan

La semaine dernière, la CGT annonçait sortir de la conférence de financement avant de reculer moins de 24h après en posant un « ultimatum » au gouvernement. Réunie hier, la Confédération a à nouveau reculé l’échéance de ses menaces et adresse une lettre au premier ministre pour être entendue : une politique conciliatrice qui tourne au ridicule.

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La semaine dernière, la numéro 2 de la CGT, Catherine Perret annonçait sur Radio classique que la Confédération quittait la Conférence de financement - cadre lancé par le gouvernement à la demande de la CFDT, visant à discuter des modalités de remise à l’équilibre budgétaire de l’actuel système de retraite avant le passage au système par points. « Le compromis n’est pas possible et on n’a plus rien à faire à cette conférence des financements. » expliquait alors Catherine Perret.
 
Mais moins de 24 heures après cette déclaration la confédération reculait par un communiqué succinct en exigeant « une prise en compte de ses propositions de la part de ce même gouvernement et en précisant qu’« en l’absence de réponse, elle posera[it], dès la semaine prochaine, à ses instances dirigeantes, la question de la pertinence de maintenir sa présence à une conférence qui n’aurait, dès lors, comme seul objectif que de discuter autour d’un déficit budgétaire créé de toutes pièces. ». « S’il ne change pas de position, nous ne participerons pas à la prochaine rencontre », indiquait de son côté la secrétaire confédérale, Céline Verzeletti. Une position très timorée, 24 heures après avoir annoncé vouloir claquer la porte.
 
Comme prévu, ce mardi, la commission exécutive de la CGT s’est ainsi réunie pour discuter de sa position sur la question. Résultat, elle a choisi… de repousser l’ultimatum. La confédération compte ainsi adresser un courrier au premier ministre, Edouard Philippe, en demandant que celui-ci prenne en compte leurs exigences de négociations. Ils repoussent donc leur « ultimatum » jusqu’à la veille de la prochaine conférence de financement qui se tiendra le 10 mars. Un pas en avant, deux pas en arrière. Un signe de faiblesse dramatique, qui met en lumière l’écart gigantesque entre les velléités conciliatrices de la direction de la CGT, incapable de rompre le dialogue avec le gouvernement, et la radicalité qui s’est exprimée ces derniers mois à la base, exigeant depuis des mois le retrait total sans négociation.
Une première annonce radicale, annulée 24 heures plus tard au profit d’un ultimatum finalement repoussé : si certains parlent de couacs ou affirment que Catherine Perret « s’est mal exprimée, sa langue a fourché », ce sont surtout des divisions internes que révèlent les errements de la direction de la CGT, alors que toute une frange de syndiqués exige effectivement la sortie des négociations. Alors que le gouvernement se montre inflexible et brandit la menace du 49.3, et en l’absence de plan de bataille à la hauteur du côté de l’intersyndicale, l’attitude timorée et conciliatrice de Martinez risque fort d’irriter la base des grévistes qui n’attend d’ailleurs plus sa direction pour s’organiser, à l’image des différentes sections CGT qui rejoignent l’appel à une rencontre nationale pour la grève générale aux côtés de la Coordination RATP-SNCF.

 
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