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La Izquierda Diario
8 de mars de 2020 Twitter Faceboock

Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
8 mars au Chili : Plus d’un million de manifestantes défilent à Santiago
Julian Vadis

Depuis quelques jours, les manifestations sont quotidiennes au Chili. La journée du 8 mars a vu une déferlante historique dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes : Plus d’un million de manifestantes à Santiago ! La mobilisation a également était massive dans tout le pays.

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On le sait, voilà plus d’un an que la lutte des classes a fait son retour sur le devant de la scène au Chili. Ces dernières semaines, le mouvement connaissait pourtant une forme de reflux dans la rue, après les promesses de référendum sur la question de la constitution faites par Piñera.

Pourtant, les prémisses de ce 8 mars laissaient entendre que la journée internationale de lutte pour les droits des femmes marquerai un rebond de la mobilisation. Des manifestations quotidiennes, parfois avec le retour de barricades, se sont donc succédées ces derniers jours, ravivant par la même occasion la flamme répressive et son lot d’arrestations, de disparitions et de morts.

Et ce 8 mars, la mobilisation a été historique ! A Santiago, plus d’un million de manifestant.e.s ont défilé à Santiago, sachant qu’un très grand nombre de cortèges était non mixte. Une mobilisation massive, avec des chiffres de manifestants qui n’avait plus été atteints depuis novembre dernier, au plus fort de la mobilisation contre Piñera.

L’organisation feministe socialiste révolutionnaire sœur de Du Pain et des Roses au Chili, Pan y Rosas, était évidemment présente en masse dans cette journée de mobilisation. Nos camarades chiliennes ont mis au cœur de leur revendication l’exigence de l’accès à l’avortement libre et gratuit, l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes ou bien encore le combat nécessaire contre les féminicides. Par delà ces revendications, la journée du 8 mars a été l’occasion de lier les mots d’ordres féministes à ceux qui s’expriment dans les rues chiliennes depuis plus d’un an. Fuera Piñera ("Piñera dégage") bien sûr, mais aussi l’exigence de la démilitarisation de la région d’Araucanía où la communauté autochtone mapuche est fortement réprimée par l’Etat et, plus largement, les revendications pour une assemblée constituante libre et souveraine, et le combat contre la répression terrible qui s’abat contre le mouvement social.

Ailleurs dans le pays, la mobilisation a également été massive, preuve qu’après une période de reflux, la possibilité d’un rebond de la mobilisation contre le régime de Piñéra pourrait repartir de plus belle.

Alors qu’une partie des lycées sont de retour des vacances, et que les prochains jours vont également signifier la reprise dans les Universités, ce 8 mars est clairement un signe d’une possible remobilisation de masse au Chili. D’autant plus que la jeunesse chilienne a clairement été au cœur de la mobilisation depuis plus d’un an.

Dès demain, des appels à la grève générale ont été lancés. Pour l’heure, les directions syndicales sont loin de faire écho à cette radicalité et ces vélléités d’intensification de la mobilisation, puisqu’elles ont appelés à faire grève... durant 11 minutes ! A ce titre, la question de l’auto-organisation sera décisive dans les jours et semaines à venir.

 
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