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La Izquierda Diario
25 de mars de 2020 Twitter Faceboock

Les chiffres explosent
État espagnol. La crise s’étend dramatiquement, les mesures prises sont insuffisantes
Typhaine Cendrars

En Espagne la propagation du Covid-19 est plus rapide et étendue qu’en Italie avec ce lundi 462 personnes mortes en seulement 24 heures. Les hôpitaux sont au bord de la crise et le gouvernement ne propose aucune mesure de plus que les reste des États européens tout aussi concernés par la crise sanitaire d’ampleur.

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CREDIT PHOTO : BALDESCA SAMPER / AFP

L’État Espagnol compte aujourd’hui 2182 personnes mortes du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Ce chiffre, en augmentation perpétuelle et de manière beaucoup plus rapide qu’en Italie montre une accélération conséquente de la crise pour l’État Espagnol, alors que les spécialistes s’accordent à dire que la courbe continuera de monter, et ce durant un certain temps encore. En effet, la rapidité avec laquelle se déploie le virus est telle qu’en seulement 3 jours le nombre de personnes mortes du virus a doublé passant de 1000 vendredi dernier à 2182 ce lundi. Ce qui est inquiétant c’est aussi et surtout l’étendue géographique que prend la pandémie dans l’État Espagnol, si comme l’Italie, la crise sanitaire à débuté en concentrant les cas dans trois régions que sont Madrid, le Pays-Basque-La Rioja et l’Aragon, le développement de celle-ci montre qu’il y a eu une monté accéléré de cas dans beaucoup d’autre autonomies que sont Castille-La Manche, Castille et Leon ainsi que la Catalogne, qui a elle seule cumule maintenant 11,2% des cas de mort au niveau national. Au total, ce lundi il a été confirmé 4717 nouveau cas de Coronavirus faisant dépassé la barre des 33000 cas recensé sur tout le pays.

Si la situation que traverse l’Espagne est particulièrement critique et n’annonce rien de bon quant à l’évolution de la crise si l’on s’en réfère aux chiffres exposé ci-dessus, tous les États européens fortement touché par le virus se trouve dans des situations plus ou moins similaires où le nombre de cas découvert quotidiennement ne fait qu’augmenter. Dans le même temps, les hôpitaux sont en manque criant de lit, de matériel et de personnel, conséquences évidentes de toutes les politiques austéritaires menées depuis des années par les gouvernements successifs, quel que soit leur emplacement sur le spectre des politiques bourgeoises. Cette affirmation, est plus cinglante aujourd’hui avec l’exemple malheureux de l’Espagne dont son système de santé a été fortement dégradé par les politiques qui ont suivi la crise de 2008, avec le Parti Socialiste en tête et où aujourd’hui ce même Parti Socialiste avec la gauche réformiste de Podemos, fait, comme en 2008, payer la crise sanitaire et économique aux travailleurs. Seulement dans le secteur de l’automobile 16 000 licenciements sont prévus.

Si la population espagnole est confinée depuis le 15 mars suite au décret de l’état d’alerte dans tout le pays, les travailleurs doivent continuer de se rendre sur leur lieu de travail sans que les mesures d’hygiène primaires ne soient respectées. En effet, le gouvernement « progressiste » n’a pas décrété de mesures permettant aux travailleurs de ne pas se rendre au travail et a maintenu le fonctionnement des secteurs de l’économie non essentiels durant la période de crise, ce qui a été à la base de l’accélération exponentielle de l’épidémie dans le pays. Il apparaît donc limpide que malgré son caractère prétendument progressiste, le gouvernement espagnol a ses prioritaires de classe quand il s’agit de décharger le poids de la crise. Comme en France, sous l’excuse de l’unité nationale, le gouvernement de Pedro Sanchez et Pablo Iglesias comptent bien sauver les grosses entreprises au prix de la santé et des conditions de vie des travailleurs et mettre au pas dans le même temps ceux-ci par le renforcement des mesures autoritaires de l’État.

Devant autant d’incompétence, et la logique de rentabilité préférée au sauvetage de milliers de vies, toutes les entreprises et usines non essentielles pour répondre aux besoins de la pandémie doivent être fermées pour éviter que les travailleurs contaminent ou ne soient contaminés tant dans leur lieu de travail que sur leur trajet. Dans les entreprises où il est possible de produire du matériels immédiatement nécessaire pour palier à la crise sanitaire, le contrôle ouvrier de la production doit être mis en place pour, d’une part protéger correctement les travailleurs en appliquant conséquemment les mesures d’hygiène nécessaires et d’autre part s’organiser pour permettre de produire les marchandises dont ont besoin les hôpitaux et la population. La mise en place d’une campagne de dépistage massif est elle aussi primordiale afin d’empêcher la propagation du Covid-19 et de détecter les malades pour les mettre à l’abri et les soigner correctement. Sans ces mesures de base, nous ne pouvons croire qu’en l’accentuation de la crise sanitaire, ayant déjà des conséquences dramatique sur la population.

 
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