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La Izquierda Diario
30 de mars de 2020 Twitter Faceboock

CE N’EST PAS AUX TRAVAILLEURS DE PAYER LA CRISE !
Face au coronavirus, le cirque du Soleil licencie plus de 4600 personnes.
Tom Cannelle

Le Cirque du soleil, l’une des principales entreprises du spectacle vivant, à portée internationale, licencie 95 % de son personnel, soit 4679 employés pour faire face à la crise sanitaire !

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Le cirque du soleil : une grande entreprise avant tout

Le géant du monde circassien, le cirque du soleil est confronté à des difficultés économiques inédites du fait du confinement des 44 pays où la compagnie devait jouer ainsi que de la situation sanitaire aux Etats Unis et en particulier à Las Vegas d’où provient 35% de ses revenus. Face à la crise, La solution qu’a trouvé la direction du cirque du Soleil est de la faire payer aux travailleurs : licencier quelques 4679 employés sur les environ 5000 artistes, techniciens, travailleurs du siège à Montréal.

Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !

Le cirque a été racheté en 2015 pour environ 1,75 milliard par TPG Capital, qui possède donc la majorité des parts de cette grande entreprise, le reste étant possédé par le groupe chinois Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec (organisme d’état).

Aujourd’hui cette institution du spectacle vivant attend un plan de sauvetage de la part de l’état québécois qui a promis de renflouer les caisses des grandes entreprises qui ont dut arrêter leur production. La compagnie, ses travailleurs et ses œuvres, dont les profits reviennent donc aux actionnaires de l’entreprise, se tournent aujourd’hui, au plus fort de la crise, vers l’état québécois pour renflouer ses pertes alors même que, comme l’explique Daniel Lamarre, le PDG du cirque : "Ce qu’il faut comprendre, c’est que TPG a investi beaucoup depuis deux ans, que ce soit pour l’acquisition de groupes de divertissement, la création de nouveaux spectacles, la construction ou la rénovation de nos théâtres".

Pourtant, ces grandes entreprises ont les moyens quand il s’agit d’investir pour garantir des profits à long termes mais préfèrent faire payer la crise aux travailleurs.
Pour les travailleurs et en particulier les plus précaires, grande majorité du monde artistique et culturel, qui subissent de plein fouet la crise sanitaire induite par des années de politiques néolibérales au profit des patrons, il s’agit d’exiger l’interdiction des licenciements, une revalorisation globale et maintien des salaires, en France comme au Québec
En outre, cela met en lumière une fois encore le fait que l’art est tributaire des lois du marché capitaliste. A l’heure où la crise sociale due au désastre sanitaire se fait sentir et est d’autant plus forte pour ceux qui créent et diffusent l’art, ce n’est qu’aux côtés des travailleurs italiens, français, argentins etc. qui exercent leur droit de grève, imposent l’arrêt de la production, ou qui prennent en main la reconversion de leur usine que les artistes et travailleurs de l’art pourront penser l’émancipation artistique.

 
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