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La Izquierda Diario
10 de avril de 2020 Twitter Faceboock

Béziers laboratoire de la répression
Justice pour Mohamed Gabsi, 33 ans, mort suite à son interpellation par la police à Béziers
Gabriel Ichen

Mohammed Helmi Gabsi, 33 ans, 3 enfants est mort ce mercredi suite à son interpellation par la police pour non respect du confinement, à Béziers, ville du maire d’extrême-droite Robert Ménard. Un drame qui illustre la gestion répressive de la crise sanitaire par le gouvernement.

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Crédits photo : page facebook HKM

La première mort suite à un contrôle de police liée aux mesures de confinement aura eu lieu à Béziers. La victime, Mohammed Helmi Gabsi, un homme de 33 ans, père de 3 enfants, était en situation de grande vulnérabilité sociale et de précarité. Présent dans la rue après l’heure de couvre-feu imposée par la mairie, il a été soumis à une interpellation violente de la part des policiers comme en attestent ces images :

Selon les déclarations complètement bancales des policiers et du procureur, « un policier municipal se serait assis sur les fesses de l’individu encore très excité dans le but de le maintenir jusqu’à sa conduite au commissariat de police », et « il se serait calmé au cours du bref transport, les trois policiers affirmant l’avoir entendu “ronfler”, leur laissant penser qu’il s’était endormi ». A leur arrivée au commissariat, Mohammed sera retrouvé inconscient, et, 45 minutes après son arrivée au commissariat, déclaré mort par un médecin urgentiste.

Cette version donnée par la police, insultante pour la mémoire de la victime et sans doute mensongère, rappelle les trop nombreuses victimes d’une institution policière fondamentalement violente et raciste, que ce soit Cédric Chouviat en janvier dernier ou Adama Traoré en 2016, décédés à la suite de plaquages ventraux.

Le lieu du drame est loin d’être anodin quand on connait les politiques répressives ultra sécuritaires menées par le très réactionnaire Robert Ménard, à la tête de la mairie de la ville depuis 2014. Le maire, ouvertement islamophobe et connu pour ses campagnes d’affichage racistes et sexistes, a transformé la ville en véritable laboratoire de la répression policière. Il a notamment armé les policiers municipaux de pistolets semi-automatiques. Dans le cadre de la crise sanitaire, et dans la continuité de la politique de confinement mise en place par le gouvernement, Ménard a mis en place un couvre-feu de 21h à 5h du matin.

Cette mort, insupportable quand on voit la gestion désastreuse de la crise par le gouvernement et les autorités politiques locales, rappelle les verbalisations honteuses de SDF dans différentes villes françaises. Il nous rappelle aussi que les personnes les plus visées par la police et les mesures de répression sont aussi les personnes les plus précaires, racisées, également les plus exposées à l’épidémie.

Face à cette gestion criminelle de l’épidémie, nous devons exiger la réquisition des logements vides et des infrastructures de tourisme (hôtels, cuisines, restaurants etc.) sous contrôle des travailleurs afin d’y accueillir gratuitement les personnes les plus précaires.

 
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