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La Izquierda Diario
22 de avril de 2020 Twitter Faceboock

Mépris de classe à l’Université de Toulouse : "On s’en fout de ton job d’été gros fils de pute"
Oscar Renard

Une capture d’écran qui circule sur Twitter dévoile de violentes déclarations à l’encontre des étudiants précaires de la part d’un chargé de TD en droit public et ancien élu UNI à l’Université Toulouse Capitole 1.

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Dans le contexte de l’absurde politique de « continuité pédagogique » imposée par le gouvernement en pleine crise sanitaire et économique, les étudiants font face à de nombreuses difficultés et s’organisent contre la tenue des partiels de fin d’année. Une publication apparue le 15 avril sur les réseaux sociaux donne à voir des commentaires classistes d’une grande violence à l’encontre des étudiants mobilisés, envoyés sur une conversation intitulée "Élus UNI Toulouse" par un ancien élu étudiant du syndicat UNI et chargé de TD de droit public à l’Université Toulouse Capitole 1.

Alors qu’en novembre dernier un étudiant s’est immolé devant le CROUS de Lyon pour dénoncer la précarité de sa situation, alors que près de la moitié des étudiants sont contraint de travailler à coté de leurs études durant l’année universitaire et que parmi ces derniers nombreux sont ceux qui ont perdu leur emploi avec la crise sanitaire, tout est signe que la précarité est plus que jamais présente dans nos universités. Tout cela n’empêche pas ce chargé de TD et ancien élu UNI de s’emporter dans une conversation privée :

Parmi les réponses à cette publication sur Twitter, l’Université "se désolidarise totalement de ces propos", affirmant que "ce ne sont pas des messages de l’université mais de syndicat étudiant ». L’intéressé fait pourtant partie de l’équipe du personnel enseignant en tant que chargé de TD.

L’UNI a également publié un communiqué pour se désolidariser de ces propos sans pour autant les condamner, en indiquant que l’auteur de ces messages "n’est plus un élu UNI" et qu’il s’agit d’une "ancienne discussion privée", dont "la diffusion et les partages qui en découlent sont illégaux et pénalement condamnables". En appelant au "calme" et à la "sérénité afin de permettre de trouver les meilleures solutions pour les étudiants", l’UNI revendique la tenue des examens "avant le 4 juillet pour que les étudiants qui doivent travailler pour financer leurs études puissent le faire sans difficulté". Autrement dit, sans grande surprise venant de ce syndicat réactionnaire, l’UNI n’entend pas tenir compte de la bataille que sont en train de mener divers syndicats, associations et étudiants pour l’annulation du contrôle continu et pour la validation pour toutes et tous de l’année universitaire afin de faire face aux inégalités sociales chez les étudiants dans le contexte de la crise.

Au travers de ce triste fait divers, on voit bien comment l’UNI et ses rejetons assurent le relai direct de la politique du patronat à l’Université en refusant de défendre les intérêts des étudiants précaires. Ces derniers ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour imposer un rapport de force à leur direction, à l’image de la mobilisation des étudiants de Paris 1 pour obtenir la validation de l’année pour toutes et tous.

 
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