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La Izquierda Diario
20 de mai de 2020 Twitter Faceboock

Interdiction des licenciements
Aéronautique : Rolls Royce va supprimer au moins 9000 postes
Christa Wolfe

Alors que le secteur de l’aéronautique voit ses profits chuter avec la crise sanitaire et économique, Rolls-Royce revoit son plan de licenciement à la hausse : 9 000 emplois au minimum seront menacés.

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Tellement utiles quand il s’agit de faire du profit, les travailleurs restent en temps de crise la classe à sacrifier - toujours au nom du profit. Chez Rolls Royce, après avoir annoncé il y a 10 jours un plan de licenciements qui pourrait atteindre les 8000 suppression d’emploi, on apprend aujourd’hui que ce sera au minimum 9000 postes qui vont être menacé. Un changement d’échelle notable, qui ouvre les portes à un nombre de licenciements plus importants et aux limites imprécises. Un plan de suppression d’emploi, qui, s’il est appliqué au minimum, promet la fermeture de 17 % de la main d’oeuvre totale.

L’arme de la bourgeoisie face à la crise : promettre la misère aux travailleurs

Avec la crise économique qui suit la crise sanitaire et avec le confinement mondialisé, le secteur de l’aéronautique voit ses débouchés se restreindre et la demande s’effondrer pour les prochains mois, voir les prochains années. C’est là dessus que s’appuie Warren East dans un communiqué cité par La Tribune : « Nos clients dans l’aviation et l’aéronautique doivent s’adapter et nous aussi », et ici s’adapter signifie mettre dehors une partie de ses salariés. Une fois de plus, la classe dominante s’offre le moyen d’éviter la crise en la faisant porter aux travailleurs.
C’est toute la logique du capitalisme qu’on voit agir ici, quand un ralentissement de plusieurs mois est insupportable à ces entreprises qui ne produisent que pour un profit immédiat. Entre les injonctions boursières et l’impératif du marché, l’étau se resserre sur les salariés... pour sauver les patrons. 

Dans cette situation, on voit bien que les travailleurs ne sont pour les entreprises que des outils au service du profit, une classe qu’on peut "liquider" quand les patrons doivent s’acheter un peu de temps avant que les affaires reprennent. 
Et pourtant, si ces 9 000 salariés avaient le pouvoir de décider de leur production et de s’approprier les moyens technologiques de leur entreprise, que ce passerait-il ? Interdisons les licenciements et posons la questions de la nature de la production, sous contrôle des travailleurs. Dans un moment où le matériel médical manque cruellement, les usines Rolls-Royce de moteurs d’avions pourraient servir à produire des respirateurs, d’autres matériel médicaux, d’instruments utiles dans la crise sanitaire présente.

Pas d’argent magique ? Et le profit, alors, c’est quoi ?

 

Dans les temps du capitalisme ordinaire, le profit fait toujours du chantage aux besoins des exploités : si on a du fric, on pourra se payer ce qui manque, si on n’en a pas, ce sera la galère pour tout. Et quand le profit ralentit, c’est les besoins des exploités que les patrons sacrifient au nom de ce fameux "argent magique" qui n’est que l’autre nom du profit qu’ils tirent de notre exploitation. Mais dans la situation présente, les besoins sont criants et vitaux : il est temps que l’on décide collectivement que, pour les profiteurs, "magic is gone" ("la magie n’y est plus) et qu’on reprenne la main sur nos outils de travail et sur la production. 

 
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