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La Izquierda Diario
26 de juin de 2020 Twitter Faceboock

Pour le second tour
Le 28 juin, voter et faire voter Bordeaux en Luttes pour des élus anticapitalistes au parlement bordelais
Georges Camac

Le 28 juin, il n’y aura aucun doute à avoir pour celles et ceux qui habitent à Bordeaux et qui veulent s’opposer à la politique que nous préparent les capitalistes après la crise du coronavirus. Il faudra mettre un bulletin Bordeaux en Luttes dans l’urne.

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Crédit Photo : Bordeaux en luttes

La rupture avec le capitalisme, une nécessité face à la crise

Depuis le premier tour des élections municipales, le 15 mars dernier, et le score historique de 11,8% réalisé par la liste de Philippe Poutou, la situation a profondément changé avec l’irruption de la crise du coronavirus. Le désastre sanitaire, social et économique qui s’en est suivi, loin d’être un simple aléa de la nature, est une conséquence du système capitaliste dans lequel nous vivons.
Sur le terrain de la santé d’abord, la politique de casse de services publics a créé les conditions du débordement des capacités hospitalières, et un manque de fournitures sur tous les fronts (masques, tests, etc.), qui pourraient amener à une catastrophe en cas de reprise de l’épidémie.

Tout au long de la crise, c’est les profits des capitalistes qui ont gouverné l’ensemble de la stratégie du gouvernement. Et c’est loin d’être fini. Au-delà d’une probable deuxième vague, ceux-ci tentent de nous faire payer le coût de la crise économique, avec des plans de licenciements et des attaques contre les salaires et les conditions de travail qui se multiplient.

Face à cette perspective, la seule issue rationnelle est celle d’un programme de rupture avec le capitalisme pour mettre en place une économie planifiée sous contrôle des travailleurs et de la population, qui mettent au cœur de ses préoccupations la santé et les besoins essentiels de toutes et tous. C’est cette perspective que porte les colistiers de Bordeaux en Luttes depuis le début de la campagne, à travers des mesures tels que la réquisition des logements vides ou encore l’expropriation des entreprises qui licencient.

Des élus qui porteront les luttes

Pour le scrutin du 28 juin, les militants de Bordeaux en Luttes ont reconduit leur liste tel quelle au second tour sans participer au jeu des tractations entre les candidats qualifiés. Un choix sans surprise qui avait déjà été tranché lors de la création de la liste, face aux trois principaux candidats exprimant chacun à leur manière les intérêts de la bourgeoisie bordelaise.

Au second tour, ce sera donc à la fois contre le projet de la droite républicaine macroniste, incarné par la fusion entre Cazenave et Florian, mais aussi contre la fausse alternative néolibérale « écolo » de Hurmic que les élus de Bordeaux en Luttes se proposeront. Le mot d’ordre : « faire rentrer la colère sociale dans le parlement bordelais ».

S’ils participent sur le même terrain électoral que leurs adversaires de la bourgeoisie, les élus de Bordeaux en Luttes ont une perspective bien différente : ils auront à cœur de porter les luttes qu’ils ont animées et continuent à faire, eux qui ont largement participé aux mobilisations des Gilets Jaunes ou encore contre la réforme des retraites.

Durant l’entre-deux tours, les candidats de Bordeaux en Luttes ont été bien présents dans les mobilisations, après la mort de Georges Floyd en demandant le désarmement de la police, ou encore lors de la journée de mobilisation des hospitaliers.

Préparer le « monde d’après » par nos mobilisations

La liste Bordeaux en Luttes a réuni un large arc de forces autour de son programme anticapitaliste, avec des militants du NPA, de la France Insoumise et de l’ensemble du mouvement social, syndicalistes et Gilets Jaunes en premier lieu. Une réussite qui a aussi l’objet de quelques débats, auquel Révolution Permanente a pris part, par exemple sur le rapport à la police, tout en participant et en soutenant la campagne.

Mais plus en général, c’est sur le terrain des suites à donner à cette unité que le débat s’exprime. Certains voudraient voir dans la formation de Bordeaux en Luttes les prémices d’un front politique et social plus large entre le NPA et la LFI. Une alliance qui gommerait ainsi les divergences stratégiques profondes qui existent entre les deux organisations que nous avons exprimé notamment en débat avec Loïc Prud’homme qui de son côté n’a pas hésité à soutenir la candidate EELV dans la ville à Pessac.

Tout au contraire, ce que montre actuellement la campagne de Bordeaux en Luttes, c’est qu’un profil anticapitaliste clair et affiché, loin d’être un repoussoir, peut cristalliser les aspirations radicales des classes populaires, du monde du travail et de la jeunesse. Seul un programme de lutte s’opposant frontalement aux capitalistes tout en remettant en question l’ordre dominant a pu susciter des réactions telles qu’elle ont pu inquiéter, ou du moins troubler, la bourgeoisie Bordelaise comme l’expliquait Guillaume Meurice dans une de ses chroniques.

Face à la crise capitaliste que gouvernement et capitalistes se préparent de nous faire payer les crises, il s’agit de se préparer au combat sur le seul terrain de la lutte des classes seule à même de construire le rapport de force. Ce n’est pas de recompositions politiques institutionnelle en vue de 2022 dont nous avons besoins mais d’un plan de lutte. Pour cela, il faudrait une unité le plus large possible, dans les usines et la rue, autour d’un programme anticapitaliste qui refusent toute compromission avec la bourgeoisie. C’est pour préparer cette perspective qu’il faudra voter à Bordeaux, le 28 juin, pour la liste conduite par Philippe Poutou.

 
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