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La Izquierda Diario
16 de juillet de 2020 Twitter Faceboock

Crise de l’aéronautique
La compagnie American Airlines annonce 25 000 licenciements au mois d’octobre
Lucy Red

Les annonces de licenciements massifs se multiplient dans tous les domaines d’activités et particulièrement dans le secteur aérien, fortement touché par la crise économique. Alors qu’elle a accumulé des profits considérables pendant des années, la compagnie American Airlines compte supprimer 25 000 postes dès le mois d’octobre.

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Crédits photo : Wilfredo Lee, AP

Les travailleurs et travailleuses sacrifiés pour les profits des actionnaires !

La compagnie American Airlines vient d’annoncer le licenciement de 25 000 de ses 130 000 employés dès le mois d’octobre.

En avril dernier, l’État fédéral Américain mettait en place un plan d’aide de 50 milliards de dollars pour les compagnies aériennes : la moitié sous forme de subventions, destinées à rémunérer les salariés, et l’autre partie sous forme de prêts. En contrepartie, les directions ne doivent pas mettre au chômage technique ou licencier avant le 30 septembre, mais en attendant, celles-ci poussent les salariés à des départs anticipés à la retraite ou des départs volontaires.

Ainsi, en pleine crise sanitaire et économique, c’est aux salariés qui n’en sont absolument pas responsables, qu’on demande de choisir entre perdre leurs emplois ou… perdre leurs emplois.

Par ailleurs, les grands patrons des compagnies aériennes américaines se permettent de demander des milliards de dollars d’argent public, alors que ceux-ci ont dépensé des dizaines de milliards ces dernières années pour racheter leurs propres actions et ainsi augmenter leurs bénéfices, et « ont préféré récompenser leurs actionnaires plutôt que de se préparer à des temps plus compliqués »

Par exemple, à la suite de la crise financière de 2008, American Airlines a pu profiter d’une hausse de la demande dans le secteur aérien et d’une augmentation des prix sur le marché intérieur. Ainsi, depuis 2014, l’entreprise a racheté 15 milliards de dollars de ses propres actions, et fait grimper son endettement à 30 milliards. Rappelons notamment que l’entreprise américaine est prête à tout pour sauver ses bénéfices et n’hésite pas à mettre ses usagers en danger. En effet, les Etats-Unis sont l’un des pays les plus touchés au monde, mais American Airlines a tout de même décidé de remplir totalement ses avions en pleine flambée de l’épidémie de coronavirus.

Les grandes entreprises n’ont donc pas besoin d’être renflouées par de l’argent public avec les profits qu’elles ont pu engranger ces dernières années sur le dos des salariés. Ces milliards de dollars remis entre les mains des dirigeants des grandes compagnies aériennes ne permettent pas de sauver des emplois mais de conserver les profits des patrons intacts.

L’ensemble des salariés du secteur aérien mondial concernés par les licenciements

Les mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus ont entraîné une interruption puis une importante réduction du trafic aérien dans le monde entier. Aux États-Unis, comme partout dans le monde, de vastes plans de licenciements ont été annoncé dans ce secteur tandis que d’autres ont déjà eu lieu : Air France-KLM compte supprimer 7585 postes d’ici 2022 ; la compagnie américaine United Airlines annonce 36 000 licenciements ; l’entreprise allemande Lufthansa va licencier 22 000 travailleurs.

Face à cette répression patronale, les travailleurs de Hop ! à Morlaix, (filiale régionale d’Air France) ont bloqué l’usinedès le 3 juillet contre la fermeture du site et les licenciements massifs. Un rassemblement a également eu lieu le 8 juillet pour les soutenir.

Le trafic aérien fonctionne toujours au ralenti et va continuer à baisser jusqu’en 2022, on peut par conséquent douter de sa reprise normale.

Les classes dominantes vont donc continuer de faire payer les salariés à coups de licenciements massifs, de chantage à l’emploi, de baisse de salaires et d’acquis sociaux. C’est pourquoi il est urgent d’imposer au patronat l’interdiction des licenciement, et de toute mesure visant à faire payer la crise sanitaire et économique aux travailleurs.

 
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