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La Izquierda Diario
31 de août de 2020 Twitter Faceboock

Anasse Kazib, militant au NPA-Révolution Permanente, menacé de mort par un responsable du RN
Léo Valadim

Ce dimanche 30 Aout, Anasse Kazib, militant syndicaliste et au NPA-Révolution Permanente a été menacé de mort dans un tweet par Thierry Veyrier, délégué du Rassemblement National dans le Val-de-Marne. Ces menaces font suite à une série d’intimidations de la part de l’extrême droite à son encontre et celle d’autres militants d’origine immigrée.

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Au-dessus d’une photo où on voit les jambes de plusieurs personnes pendues, Thierry Veyrier, dirigeant politique au RN dans le Val-de-Marne écrivait dans un tweet “Dans le #GrandRapatriement nous allons commencer par les lettres A et K. Le petit Anasse Kazib est prié de se présenter porte 12 dont la destination est une surprise.”.

Cet acte a soulevé une large vague d’indignation sur les réseaux sociaux, qui a contraint le responsable politique d’extrême droite à supprimer son tweet, tout en s’en justifiant par le supposé « islamisme » d’Anasse Kazib. Cette attaque fait suite à une campagne odieuse à l’encontre de figures publiques militantes issues de l’immigration : de l’ignoble représentation de Danièle Obono en esclave dans Valeurs Actuelles à l’acharnement contre la famille Traoré en passant par la cabale à l’encontre du journaliste Taha Bouhafs.

Dans son communiqué de réponse, notre camarade Anasse souligne que « ce qui dérange cette droite fascisante c’est que des jeunes immigrés ou issus de l’immigration comme Danièle, Assa, Taha ou moi prennent la parole dans l’espace public, s’engagent sur des combats de société, dénoncent les injustices d’une République qui a bien su se servir de nos aînés lorsqu’il s’agissait de les utiliser comme de la chair à canon dans ses guerres ou de charbonner dans des usines ou sur les chemins de fers comme mon père Chibani, mais qui aujourd’hui nous traitent comme des citoyens de seconde zone. ».

L’extrême droite se permet d’en aller jusqu’à menacer Anasse dans un contexte de débat national raciste encouragé par le gouvernement, sa rhétorique de « l’ensauvagement » et sa politique sécuritaire. Pour l’heure, les grands médias montrent leur complicité en ne dénonçant pas ces faits qui auraient fait la une de toutes les chaînes d’informations s’ils avaient ciblé des représentants politiques des classes dominantes. Pour mettre fin à cet acharnement, il en va de la responsabilité de l’ensemble des organisations de la gauche syndicale et politique, plus globalement, de tous ceux qui disent dénoncer le racisme, de la classe politique aux médias, de condamner fermement ces menaces de morts racistes de l’extrême droite.

 
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