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La Izquierda Diario
1er de septembre de 2020 Twitter Faceboock

#SoutienAnasse
Menace de mort : militants et personnalités politiques affichent leur soutien à Anasse Kazib
Lorélia Fréjo

Sur Twitter, la menace de mort proférée par un cadre du RN, Thierry Veyrier, à l’encontre d’Anasse Kazib, cheminot et militant syndical, a réveillé le soutien de nombreux militants politiques. Une mobilisation qui a fait sortir l’affaire dans quelques médias et obligé le RN à démettre son délégué départemental.

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Les soutiens ont été nombreux sur Twitter après l’attaque par un cadre du RN contre Anasse Kazib. Ce dernier, Thierry Verier, avait tweeté : "Dans le #GrandRapatriement nous allons commencer par les lettres A et K. Le petit Anasse Kazib est prié de se présenter porte 12 dont la destination est une surprise", avec une image d’hommes pendus.

De nombreux soutiens politiques se sont exprimé pour dénoncer cette menace de mort envers un militant syndical combatif et radical. Notamment Danièle Obono ou encore Taha Bouhafs, qui avaient eux-mêmes déjà été la cible du racisme et de la haine de l’extrême droite. Quelques jours auparavant c’est notamment la représentation de Danièle Obono en esclave par Valeurs Actuelles qui avait indigné largement.

D’autres figures publiques de la France Insoumise se sont également exprimées, comme le député Eric Coquerel qui a appelé à la "solidarité contre l’extrême droite" ou encore Adrien Quatennens, Manon Aubry et Julie Garnier.

Dans un communiqué, le NPA explique : "Ce n’est pas la première fois qu’il se fait attaquer, et les mêmes pseudo-journalistes de Valeurs Actuelles qui dépeignent aujourd’hui Danièle Obono en esclave, l’accusaient d’être un « islamiste » au moment du mouvement des retraites. Mais avec ce tweet contenant une menace de mort de la part d’un responsable politique du Rassemblement national, une ligne vient d’être franchie.". Olivier Besancenot, porte-parole du parti a lui aussi exprimé son soutien.

Mathilde Larrère, historienne, ou encore François Vergès se sont également exprimées. Un soutien important de la part de deux universitaires et militantes féministes reconnues.

De plus, une campagne Twitter autour du hashtag #SoutienAnasse, initiée par Révolution Permanente, a également permis de visibiliser l’affaire. Ce sont d’ailleurs de nombreux militants syndicaux et travailleurs qui ont tenu à y participer, comme Ahmed Berrahal, délégué syndical CGT RATP au dépôt de Flandre.

Thierry Defresne, délégué syndical CGT à Total, Thomas Portes, de la CGT Cheminots, mais aussi Gaëtan Gracia, délégué syndical dans la sous-traitance aéronautique se sont également exprimés.

Des soutiens de très nombreux secteurs qui ont permis de visibiliser cette affaire, jusqu’alors ignorée par les médias. Le HuffPost est ainsi revenu sur cette menace de mort dans une vidéo après que le délégué départemental en question ait été démis de ses fonctions.

De fait, sous pression, le RN a décidé d’écarter Thierry Veyrier. Mais comme le rappelle un des soutiens de Anasse sur Twitter, ce n’est pas la première fois que le parti s’illustre par ce type de sortie et il s’agit avant tout d’un moyen pour le parti de se défausser.

Cette large mobilisation, malgré le silence médiatique, montre la force de frappe d’une campagne unitaire contre ce type d’attaque qui se multiplie à l’encontre de militants de la gauche et de l’extrême-gauche. Une démonstration de soutien à Anasse Kazib qui s’avère d’autant plus importante que ces menaces de mort révèlent à nouveau le vrai visage de l’extrême-droite derrière les tentatives continues de "dédiabolisation". Une extrême-droite face à laquelle les organisations de gauche et du mouvement ouvrier doivent faire front.

Pourtant, le fait que les menaces de mort proviennent d’un élu du RN ne doivent pas faire oublier la situation plus générale. Celle-ci est en effet marquée par une offensive sécuritaire du gouvernement, et de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui n’hésite plus à multiplier les interventions fustigeant un "ensauvagement" de la société, reprenant ainsi à son compte la rhétorique raciste de l’extrême-droite. Une offensive qui n’est pas sans lien avec la massivité du mouvement contre le racisme et les violences policières qui a traversé le pays en juin dernier, dont les mots d’ordre apparaissent d’une brûlante actualité et qui pourrait se réactiver en cette rentrée sociale.

 
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