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11 de septembre de 2020 Twitter Faceboock

Mesures sanitaires dans les écoles : l’ARS de Bretagne pointe l’inefficacité des masques en tissus fournis aux enseignants
Lucien Valduga

L’agence régionale de la santé de Bretagne, dépendant du ministère de la santé reconnait que les masques distribués au personnel de l’éducation nationale sont des protections insuffisantes face à l’épidémie de COVID-19.

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Crédits photo : Frederick Florin / AFP

Dans un communiqué publié le 9 septembre le SNUIPP-FSU, 1er syndicat du primaire révèle un courrier de l’ARS de Bretagne qui constate que les masques en tissu distribués aux enseignants depuis la fin du confinement constituent « une protection insuffisante ». Par conséquent, « les enfants et les enseignants seront donc considérés comme ‘‘contact à risque’’ si un enfant de leur classe est testé positif. De même l’ensemble des enfants d’une classe sera considéré comme contact à risque si un personnel est testé positif », toujours selon l’ARS Bretagne, qui recommande aux écoles le port de masques chirurgicaux.

Ce diagnostic semble être partagé largement par les différentes ARS ; au Havre « on s’est rendu compte que l’ARS [Agence régionale de santé] mettait en quatorzaine les enseignants qui avaient porté des masques en tissu, et pas les autres » témoigne Johanna Cornou, représentante du personnel au SE-UNSA et directrice d’école au Havre dans un article du Monde sorti hier.

Cette situation fait évidemment courir un risque non seulement à l’ensemble du personnel travaillant au sein de l’éducation nationale, mais aussi aux élèves et à leur proche et s’inscrit pleinement dans la politique menée par le ministère de l’éducation depuis la rentrée scolaire.

Dans un entretien que nous avions publié le 1er septembre, Raphaël*, enseignant dans le 93, souligné en effet que « la seule mesure sanitaire vraiment prise par le gouvernement est l’obligation du port du masque pour les élèves et les personnels ». Un fonctionnement pré-covid, auquel on ajoute le port du masque, mais sans aucune réelle mesure de distanciation, de réduction des effectifs en classe.

Ces masques en tissu, dont l’efficacité est aujourd’hui remise en question, n’ont par ailleurs pas été distribués de façon équitable en fonction des établissements. Leur distribution a été hasardeuse, parfois par les régions, les départements, ou, plus grave, sur le budget même des établissements déjà en grande difficulté.

De plus, dans le secondaire, aucun masque n’a été fourni aux élèves par le gouvernement, au détriment des familles les plus précaires qui se retrouvent déjà en difficulté à chaque rentrée scolaire. Jean Castex a ainsi préféré donner plus de moyens à la police, lui donnant pour mission de contrôler le port du masque devant certains lycée. Des policiers lourdement armés devant des établissement scolaires, dans la logique de la surenchère sécuritaire et répressive du gouvernement.

Cette gestion de la crise, de la part du gouvernement Macron, répond seulement à des impératifs économiques : « la priorité c’est que les parents puissent continuer à travailler », affirme Elisabeth Borne, et cela, au détriment de la santé de tous. Les premières fermetures d’établissement, faites à reculon par les académies, ont toutes été marquées par une forte volonté de gagner du temps, en cachant les cas de contaminations aux personnels et aux familles le plus longtemps possible.

Alors que la recrudescence de cas de COVID se poursuit dans l’éducation nationale (déjà 32 écoles et 524 classes fermés à ce jour), il devient urgent de fournir du matériel et des masques FFP2 aux enseignants et personnels et de donner les moyens d’adapter l’établissement a cette crise, d’embaucher du personnel pour pouvoir accueillir tous les élèves dans des condition sanitaire acceptable en adaptant les emplois du temps des élèves pour permettre aux agents de nettoyer les classes entre les cours.

Si une adaptation rapide avec de moyens à la hauteur de la crise n’est pas mise en place rapidement, le gouvernement aura une nouvelle fois du sang sur les mains et devra répondre de ce crime sanitaire.

 
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