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Le mouvement qui touche les 20 sites du groupe situé dans la Haute-Garonne, le Tarn et le Lot, a pour origine la colère qu’a suscité le versement d’une prime Covid d’un montant ridicule de 250€ dans un contexte de très forte pression sur les salariés, dont l’activité a été intensifiée par la démultiplication du recours aux tests PCR. Mardi, le mouvement de grève a conduit à la fermeture des 20 laboratoires Biofusion de la région.
Hier, les salariés ont décidé de continuer la grève et se sont rassemblés devant le siège de l’entreprise à Montauban. Une salariée du laboratoire témoignait hier matin à RTL : « on n’a ni les moyens techniques ni les moyens humains ni les moyens financiers de travailler. Et surtout, on n’a aucune reconnaissance ».
« Notre plateau technique est capable de faire 1.500 tests par jour et nous sommes à 5.000. D’où le retard et l’agressivité des patients qui s’inquiètent de ne pas avoir leurs résultats en temps et en heure. (...) Pour toutes les secrétaires ou techniciens, c’est lourd à porter et très stressant » expliquait de son côté une déléguée CFDT à l’AFP.
Dans ce contexte, les salariés en grève revendiquent des conditions de travail acceptables, des hausses de salaires de 10%, de l’embauche de personnels pour faire face à la campagne de tests massifs et l’augmentation de la prime Covid à 1000€. Une mobilisation des travailleurs essentiels pour leur dignité qui s’inscrit dans la continuité des luttes des hospitaliers ou des travailleurs du commerce qui, après avoir démontré leur centralité en première ligne face à l’épidémie, entendent bien imposer une reconnaissance de leur travail. |