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La Izquierda Diario
12 de novembre de 2015 Twitter Faceboock

Tensions UE / Israël ?
Etiquetage des produits issus des territoires occupés. Et la Palestine, dans tout ça ?

Julian Vadis

C’est dans un communiqué officiel que la Commission européenne a, ce mercredi 11 novembre, demandé aux 28 Etats membres de mettre en œuvre l’étiquetage des produits originaires des territoires palestiniens occupés depuis 1967 par Israël. Mesure « technique » visant à informer les consommateurs pour l’UE, mesure « politique » pour Tel-Aviv, le grand oublié de l’affaire étant le peuple palestinien.

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Pour Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France, « c’est discriminatoire et anti-juif ». Le représentant de Tel-Aviv a comparé sur France Info cette mesure d’étiquetage à la seconde guerre mondiale tandis que Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, a déclaré que cette décision « pourrait avoir des répercussions sur les relations entre Israël et l’Union européenne ». Côté Philippe Val, l’ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo, à l’antenne de France Culture hier, il ne s’agit ni plus ni moins d’antisémitisme, car on n’étiquetterait pas des produits en provenance « d’Iran, de Russie ou du Soudan ».

Cette levée de boucliers contraste avec les déclarations des personnalités pro-palestiniennes. Pour Mahmoud Nawajaa, coordinateur général du Comité national palestinien de BDS, dont des militants ont été condamné en France la semaine passé, « les gouvernements européens réagissent à l’opinion publique, aux campagnes de la société civile comme à l’intransigeance israélienne, et deviennent plus enclins à engager certaines actions élémentaires contre les violations par Israël du droit international ». Et de préciser dans la foulée que « mettre en place quelques étiquettes sur un petit nombre de produits israéliens n’est pas une réponse à la mesure des crimes de guerre israéliens continus ».

Est-ce par la politique des petits pas, par l’intégration progressive de l’Autorité Nationale Palestinienne au « concert des nations », avec l’acceptation du drapeau de l’ANP sur l’esplanade de l’ONU à New York , son statut de membre de la Cour Pénale Internationale ou maintenant cette décision de la Commission que l’on va faire avancer la cause de la Palestine contre le sionisme ?

L’ambassadeur israélien a évalué les produits visés à « 2 % à 3 % » des exportations israéliennes vers l’UE, soit une valeur à 200 millions de dollars (187 millions d’euros) chaque année. Netanyahu craint que la mesure européenne ne « soutienne et encourage » le mouvement international BDS. Une histoire de gros sous donc, et qui ne remet en aucun cas en cause la politique du gouvernement israélien vis-à-vis du peuple palestinien. Alors que la tension dans la région est à son paroxysme, et que les prémices d’une troisième intifada se font ressentir au sein de la jeunesse, le peuple palestinien est le grand oublié de cette affaire.

 
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