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La Izquierda Diario
17 de octobre de 2020 Twitter Faceboock

150 euros pour les jeunes, c’était déjà trop pour Macron : promesse annulée en moins de 24 heures
Prune Fabre

Dans son discours mercredi, Macron a annoncé une aide de 150 euros pour tous ceux touchant le RSA, les APL ou l’ASS. Rétropédalage de Matignon, l’aide exclut les détenteurs des APL. Douche froide pour les jeunes.

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Une aide exceptionnelle d’une durée de six semaines a été annoncée mercredi par Emmanuel Macron. Cette aide est d’une hauteur de 150 euros où se rajouteront 100 euros par enfant pour les foyers touchant le revenu de solidarité active (RSA) et l’aide personnalisée au logement (APL) "Ce que nous allons faire, parce que c’est le dispositif le plus large et le plus efficace pour les bénéficiaires du RSA et des APL - ce qui touche du coup tous les jeunes très largement, les 18/25 ans - d’avoir une aide exceptionnelle, pendant ces 6 semaines qui viennent, de 150 euros plus 100 euros par enfant, la même chose que ce qu’on a fait, justement, au printemps". Sauf qu’au printemps dernier, selon le décret du 5 mai 2020 les personnes bénéficiant des APL sont exclues de l’aide exceptionnelle. Cette annonce a tout de même été confirmé par le premier ministre, Jean Castex jeudi lors d’une conférence de presse, « Comme le président de la République l’a annoncé hier, une prime de 150 € sera versée à chaque personne bénéficiaire du RSA, de l’ASS et des APL. S’ajouteront à ces 150 €, 100 € supplémentaires par enfant. »

Entre-temps, Matignon est revenu sur ces propos. Les foyers touchant les APL, toucheront seulement les 100 € par enfant. Effectivement l’aide exceptionnelle sera versée comme au printemps dernier, en excluant la jeunesse, toujours plus précarisée et touchée de plein fouet par le chômage pour ceux qui cherchent du travail et ont moins de 25 ans mais aussi par les restrictions dans les bars et les restaurants où de nombreux jeunes travaillent à côté de leurs études. Des contrats très précaires qui au printemps ont souvent été rompues avec effet immédiat, sans que beaucoup de jeune ne voient la couleur du chômage partiel.
 

 
Alors oui pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 » mais ça ne l’est pas qu’à cause du Covid-19, les politiques néolibérales et le manque de moyens sont responsables de la souffrance de la jeunesse. C’est dur d’avoir 20 ans sous Macron, continuateur d’années d’attaques contre la jeunesse au travail pour précariser les contrats et l’apprentissage, à l’université pour exclure les jeunes des classes populaires, à l’école et au lycée où flotte un vieux relent d’école-caserne où on chante la Marseillaise avec un drapeau dans la classe et où les vieux réacs sont choqués par les tenues des filles. C’est dur car les jeunes, étudiants, en recherche d’emplois ou jeunes actifs sont une nouvelle fois exclus par ce rétropédalage (la différente cette fois subsiste dans le fait qu’ils ont eu l’espoir quelques jours de toucher cette maigre aide). C’est dur car le chômage des jeunes est toujours plus élevé : la jeunesse est la première touchée par les conséquences de la crise économique actuelle, cet automne c’est 750 000 jeunes qui vont chercher à s’insérer professionnellement, alors qu’en parallèle nombreux jeunes sont déjà en recherche d’emplois car ils ont perdu leur travail pendant le confinement. Se retrouvant dans une pauvreté telle qu’ils n’avaient plus les moyens de manger à la faim comme l’a malheureusement prouvé les queues interminables pendant le confinement à l’université Paris 8 pour l’obtention d’un panier alimentaire. 
Par ailleurs les APL seront à partir de janvier 2021, calculée sur les douze derniers mois glissants, et non plus les ressources remontant à deux ans. Au total, selon l’internaute 
 « ce sont 1,2 million de personnes qui risquent de voir le montant de l’aide personnalisée au logement diminuer, et 600 000 pourraient même la voir disparaître, si l’on en croit les chiffres dévoilés l’an passé. ». Une énième offensive après les mesures immédiates prises par Macron, alors fraîchement élu, qui consistait à baisser les APL de 5euros pour faire des économies... Cette fois-là, le Président des riches ne s’était pas trompé dans ses déclarations.

 
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