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La Izquierda Diario
17 de octobre de 2020 Twitter Faceboock

Précarité
Crise sociale. Un million de personnes en plus sous le seuil de pauvreté d’ici à la fin de l’année
Carla Biguliak

Différentes organisations s’alarment d’une augmentation énorme de la pauvreté suite aux politiques désastreuses du gouvernement Macron, accélérées par la crise sanitaire. Les grandes entreprises, quant à elles, continuent à tirer profit de la crise.

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Crédit photo : PHILIPPE DESMAZES / AFP

Les conditions de vie se détériorent au fil des ans en raison de la poursuite de politiques néfastes au sein de ce système pourrissant. Mais la crise sanitaire a été un véritable accélérateur de la crise économique qui était déjà en cours : d’ici la fin de l’année, un million de personnes supplémentaires vivront en dessous du seuil de pauvreté fixé à 1063 euros par mois.

Vers la fin du mois de septembre, le Secours populaire a tiré la sonnette d’alarme en avertissant d’une importante augmentation de la pauvreté. Selon le baromètre réalisé avec Ipsos, « un Français sur quatre restreint les quantités dans son assiette et un sur sept saute des repas (14 %). En bas de l’échelle des revenus, ces chiffres sont de 46 % et de 38 %. Ce “rationnement” est particulièrement fort chez les personnes dont les revenus ont subi une baisse importante : 43 % d’entre elles déclarent se restreindre “souvent” ou “parfois” sur la quantité des aliments consommés. Parallèlement, les femmes et les jeunes sont les deux groupes qui se restreignent le plus, tant sur la qualité que sur la quantité des aliments consommés ».

D’autre part, la Banque de France a estimé, vers la mi-septembre, que la destruction d’emplois en 2020 dépasserait les 800 000. Si les demandes de RSA ont explosé depuis le confinement, la situation ne fera qu’empirer. Face à cela, c’est l’Association des départements de France (ADF) qui tire maintenant la sonnette d’alarme, affirmant que les dépenses de RSA dans chaque département ont augmenté de 9,2 % en août 2020 par rapport au même mois en 2019, et ils affirment que « c’est inédit : même en 2008, nous n’avons pas connu pareille hausse ».

Macron et son gouvernement rejettent à tout prix toute forme d’augmentation de cette aide, tout comme son extension aux moins de 25 ans. En parallèle, il mène sa politique de massacre de l’assurance-chômage et le soutien à coups de milliard au patronat qui licencie des dizaines de milliers de travailleurs. Alors que les mesures destinées aux personnes les plus touchées par la crise seront annoncées ce samedi 17 octobre, dans le cadre de la journée nationale de lutte contre la pauvreté, Castex a affirmé à l’avance : « nous ne varierons pas sur un point, c’est que tout ce qui est RSA, c’est-à-dire ce qui donne des allocations relatives à un état de pauvreté, ne sont pas dans nos priorités ». Par ailleurs, le gouvernement est revenu sur sa politique consistant à accorder une allocation exceptionnelle de 150 euros plus 100 euros par enfant aux bénéficiaires du RSA : finalement, cette aide ne va pas concerner les bénéficiaires de l’aide personnalisée au logement (APL), ce qui va toucher surtout les jeunes et les familles les plus précaires.

Tous ces chiffres effarants ont conduit différentes organisations caritatives à estimer que d’ici la fin de cette année, il y aura un million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si l’on ajoute à cela la nouvelle mesure du couvre-feu, les mesures seront catastrophiques puisqu’elles entraîneront la perte de nombreux emplois de jeunes précaires qui travaillent dans des services tels que la restauration ou la vente dans des espaces culturels.

Face à cette précarité de plus en plus tangible, il est urgent que tous les travailleurs et travailleuses, même les plus précaires, qui risquent quotidiennement leur vie pour « sauver l’économie du pays » (autrement dit les profits des capitalistes), s’organisent pour exiger que ce soient les grands patrons qui paient pour cette cirse, ceux qui se remplissent les poches pendant que les travailleurs du monde entier souffrent et sacrifient leur assiette pour que celle de leurs enfants soient un peu moins dégarnie.

 
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