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10 de novembre de 2020 Twitter Faceboock

La Société Générale annonce la suppression de 640 postes en France
Esther Tolosa

La Société Générale accélère sa "restructuration" et annonce ce lundi 9 novembre la suppression nette de 640 postes en France pour "redresser" sa valeur en Bourse. Une annonce qui va dans la logique prise depuis des années dans cette banque et qui démontre que les travailleurs seront toujours la variable d’ajustement des capitalistes.

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Alors que depuis le mois de février la Société Générale a perdu près des deux tiers de sa valeur en bourse, la banque a annoncé lundi 9 novembre dans un communiqué « la suppression nette d’environ 640 postes en France, sans départs contraints » afin de réduire ses coûts et de « protéger l’indépendance de la Société générale », c’est-à-dire surtout afin de rassurer ses actionnaires à qui elle continuera bien entendu de verser de lourds dividendes.

A l’instar de ses concurrentes, la banque souffre des effets de la crise sanitaire qui affecteraient sa rentabilité. Pourtant au troisième trimestre le groupe était dans le vert, affichant un bénéfice de [862 millions d’euros> https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/societe-generale-renoue-avec-les-benefices-1262215]. Par ailleurs, la banque qui compte aujourd’hui 138 000 « collaborateurs » dans le monde dont 40 000 en France n’a cessée de réduire ses effectifs au cours de ces dernières années, avant même la crise sanitaire. Déjà en avril 2019 le groupe avait engagé la suppression de 750 postes en France, ce qui avait été dénoncé par Philippe Fournil, délégué national de la CGT, comme le douzième plan social en dix ans.

Ce n’est pas un hasard si ces suppressions de postes interviennent quelques mois après l’annonce d’un programme de baisse de coûts de 450 millions d’euros d’ici 2022-2023, ceci démontre une fois de plus que les capitalistes entendent bien faire payer la crise aux travailleurs. Pour Frédéric Guyonnet, le président national du SNB-CFE-CGC (syndicat national de la banque et du crédit) ce plan est « aussi la conséquence de la future fusion des réseaux de la Société générale et du groupe Crédit du Nord », un projet qui demanderait une possible réduction d’agences et d’effectifs.

Dans ce contexte de crise économique sans précédent, la Société Générale, comme tout le reste du grand patronat, cherche à assurer ses profits et ceux de ses actionnaires dont la variable d’ajustement sont et seront toujours les travailleurs. On peut ainsi ajouter encore 640 personnes à la longue listes des millions de chômeurs à venir cette année, c’est pourquoi il est plus que jamais essentiel que les travailleurs s’organisent à la base et conçoivent un plan de bataille à la hauteur pour que ce soit aux capitalistes de payer la crise. Plus que jamais il est nécessaire de revendiquer l’interdiction des licenciements et de toute forme de suppressions d’emploi, la fin des emplois précaires ainsi que le partage du temps de travail avec une augmentation nette des salaires.

 
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