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La Izquierda Diario
21 de novembre de 2020 Twitter Faceboock

2500 suppressions d’emplois chez Renault, encore une fois accompagnées par les directions syndicales
Vincent Duse

L’accord visant la suppression de postes dans l’ingénierie, validée par FO, la CFDT et la CFE-CGC, en dit long sur la bureaucratie syndicale qui négocie le poids de chaînes pour laisser mettre à la porte des salariés, dans le cadre du plan d’économie de 2 milliards qui met sur la paille 15000 postes dans le monde, dont 4600 en France.

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Crédit photo : Christophe Ena/AP/SIPA

« Tout va bien ce sont des départs volontaires »

L’argumentation de la CFE-CGC, le syndicat de l’encadrement, pour parapher l’accord, est des plus incroyables. En signant l’accord, l’argument est d’éviter aux salariés des licenciement via un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi). Mais évidement, les syndicats comme FO et la CFDT ne prennent pas en compte les milliards qui ont été réalisés par le groupe Renault ainsi que le prêt garanti par l’État de 5 milliards. Tout cela mis bout à bout aurait pu être utilisé pour garantir tous les emplois et postes de travail.

Mais cela implique d’organiser une contre-offensive et de rompre avec le dialogue social qui, en réalité, ne conduit qu’à valider les plans de suppressions d’emplois de Renault.

Le départ dit "volontaire" va mettre sous pression de nombreux salariés. Dans l’ingénierie et les fonctions tertiaires par exemple nous parlons de 1900 personnes, les autres départs étant répartis dans différents secteurs pour des gens proches de la retraite. Pas de licenciement donc, mais des suppressions d’emplois qui se poursuivent et des pressions mises sur des travailleurs plus ou moins proches de la retraite.

Par ailleurs, la direction n’est tellement pas sûre que cela ne posera pas de problème qu’elle a mis en place une mesure de prévention des risques psychosociaux dans un contexte de restructuration, avec dans l’accord un plan d’action pour accompagner le changement et renforcer l’écoute des salariés.

La CGT qui avait validé l’accord de méthode a sa part de responsabilité dans le marasme

Certes elle ne valide pas l’accord de suppression d’emplois mais n’organise pas plus au niveau du groupe et des sous-traitants le combat. Le fait qu’elle ait donné sa validation de l’accord méthode pour participer aux réunions est un pas qui n’avait jamais été franchi par la CGT, comme si nous pouvions empêcher les suppressions d’emplois dans les discussions avec la direction…

Même si dans le syndicat de base du groupe Renault la CGT et SUD ont parfois essayé d’organiser des mouvements, ce n’est pas boîte par boîte qu’on pourra porter des coup assez forts pour contrer un plan de suppressions d’emplois, mais bien dans toute la filière automobile.

Reprendre la main pour imposer zéro licenciements et suppressions de postes

Que des syndicats valident des plans de suppressions d’emplois n’est pas vraiment une nouvelle. Aujourd’hui la politique d’accompagnement est bien ancrée par le syndicalisme de collaboration de classes. Mais ce n’est pas une fin en soi, l’ensemble des salariés ont la possibilité de s’organiser dans leurs syndicats ou de monter des collectifs pour s’unir là où les directions syndicales sont plus obsédées par le dialogue social que par la lutte des classes. C’est une option possible, un accord signé est une chose, son application en est une autre, puisque ceux qui font tourner la société ce sont bien les travailleurs, pas les patrons ni les bureaucrates ! Il faut se préparer pour passer à l’attaque et préparer un plan de bataille à la hauteur des enjeux pour notre classe, tisser des liens dans chaque entreprise qui licencie, pour frapper ensemble contre tous les vautours du capital.

 
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