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26 de novembre de 2020 Twitter Faceboock

Soignantes en première ligne
Infirmières scolaires en colère : « Trop, c’est trop, nous ne pourrons faire plus »
Elise Morty

Les infirmières scolaires se sont réunies ce jeudi lors d’une mobilisation virtuelle. Chargées d’effectuer des tests antigéniques dans les établissement scolaires, elles souhaitent attirer l’attention sur leurs conditions de travail de plus en plus dégradées par la gestion désastreuse de la crise sanitaire par le gouvernement.

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Crédit photo : DAVID ADEMAS / OUEST FRANCE

Un cri d’alarme

C’est à l’appel du syndicat d’infirmiers de l’éducation SNIC-FSU, que les infirmières scolaires expriment leur ras-le-bol virtuellement ce jeudi. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’éducation nationale, la profession alerte quant au manque de moyens auquel les infirmières scolaires font face depuis le début de l’épidémie. Protocoles mouvants et surcharge de travail rythment le quotidien de ces femmes ( 96 % de la profession) en première ligne face à la propagation de Covid-19 dans les établissement scolaires.

« On doit tout le temps être aux aguets. Comme on est les référentes santé dans les établissements, on compte sur nous pour bien connaître les protocoles sanitaires qui ont déjà changé quatre fois depuis la rentrée. A côté de ça, on a beaucoup plus d’élèves qui viennent frapper à notre porte » confie l’une d’entre elle au journal Libération.

A l’image du secteur hospitalier la profession n’échappe pas au manque de moyens et au matériel inadapté, comme en témoigne Samia, infirmière scolaire en Seine Saint Denis. Interviewée par Libération, elle explique être confrontée notamment au manque de masques. « Un jour, j’en ai volé deux sur le bureau d’un directeur dans une école. J’ai tellement honte. Je me suis dit "Mais où j’en suis pour en arriver à faire ça ?" »

Surmenées et exerçant dans des conditions difficiles, les infirmières scolaires redoutent de ne pouvoir mener à bien leur mission de suivi et d’écoute des élèves subissant de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Parmi ces conséquences, les potentielles infections au covid-19, mais également le décrochage scolaire, les violences intrafamiliale, les troubles anxieux… auxquels le personnel des établissements scolaires fait face de manière accrue depuis le début de l’épidémie et du reconfinement.

La goutte d’eau

Les infirmières scolaires ont également été sollicitées afin d’effectuer les tests antigéniques visant à détecter le Covid-19 auprès des élèves. Une mission impossible à mener en l’état, alerte le syndicat dans sa lettre ouverte à Michel Blanquer.

« Les infirmier.es de l’Education nationale ne peuvent pas réaliser les tests d’orientation diagnostique nasopharyngés pour la détection du sars-cov2 pour les personnels des établissements scolaires au détriment de leurs missions en direction des élèves et étudiant.es »

Au début du mois, le ministère de la santé annonçait la distribution d’un million de tests antigéniques aux établissement scolaires. Des tests que les infirmières scolaires devront assurer sur base de volontariat, en plus de leurs autres tâches liées au Covid-19 comme le « contact-tracing ».

« Trop, c’est trop, nous ne pourrons faire plus, Monsieur le Ministre »

Avec cette mobilisation, les infirmières exerçant dans les établissement scolaires privés comme publics espèrent une fois de plus faire entendre leurs revendications. Rappelons que ces dernières étaient déjà en grève le 17 novembre, réclamant « un plan de rattrapage pour les services publics ».

 
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