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La Izquierda Diario
21 de novembre de 2015 Twitter Faceboock

Marche à Toulouse après les attentats de Paris
[Dernière minute] Toulouse : plus de 15000 personnes réunies dans une marche contre la barbarie et pour la paix

Correspondants à Toulouse

Ce samedi 21 novembre a eu lieu une marche à Toulouse, suite aux attentats de Paris et à la politique d’état d’urgence lancée par le gouvernement. Appelée par plusieurs organisations, notamment les trois principales organisations syndicales : CGT31, FSU31 et Solidaires31.

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La jeunesse en tête de cortège

Une banderole au début de cortège était là pour rappeler les mots d’ordres de la marche "contre la barbarie, contre les amalgames, pour les libertés et la paix". Juste derrière, un cortège "jeune" et une grande banderole où était inscrit "Leurs guerres, nos mort-e-s. Contre l’état d’urgence, intensifions nos luttes", des pancartes "L’impérialisme tue", "A bas l’état d’urgence" ou encore "Union nationale, union du capital". Ce cortège n’a pas plu à tout le monde, et notamment aux médias dominants. Bien que beaucoup de manifestants était en accord avec ces slogans, un journaliste de la Dépêche du Midi (le journal régional de « référence » à Toulouse), sur Twitter, a trouvé scandaleux le « Discours "politique" malvenu au début du cortège et distribution de tracts de boycott d’Israël hors sujet.  ». Comme si les mots d’ordre pour la paix, contre la barbarie, ou pour la liberté étaient , eux, hors de toute politique... Le Parisien, dans son article couvrant la manifestation, a relayé les propos de Léo Garcia, colistier Les Républicains en région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées, qui a jugé qu’il s’agissait d’une «  récupération politique indigne  » alors que son parti instrumentalise l’émotion pour promouvoir une politique répressive, xénophobe et va-t’en-guerre. Suivait derrière eux, un cortège kurde s’exprimant contre Daesh, pour Kobané et pour l’humanité avec une dizaine de drapeau du Kurdistan et le visage d’Abdullah Öcalan. Un cortège "vos guerres nos morts", composé de OCML VP, Coup pour Coup et Act Up était aussi présent, ainsi que des milliers de badauds. Dans les deux cortèges cités précédemment étaient présents des camarades du NPA.

Ces revendications, qui ont tant fait grincer les dents des journalistes, ont aussi été assez visible dans les journaux télévisés nationaux des trois premières chaines, TF1, Fr2 et Fr3, montrant qu’il est possible, y compris avec peu de forces militantes dans un premiers temps, de faire porter un discours clair contre la guerre et l’état d’urgence à un niveau bien supérieur que le milieu militant.

Le camion de la CGT a ouvert la marche avec un discours autour des mots d’ordre de la manifestation, dénonçant la barbarie, la guerre (dont on pouvait lire la célèbre de citation de Prévert "Quelle connerie la guerre" sur le côté du camion). Marche qui s’est déroulée dans le calme, rappelant celle de janvier mais n’atteignant pas le même nombre de manifestants (plus de 100.000 pour Charlie Hebdo à Toulouse) et où se trouvaient beaucoup moins d’élu. Le climat de peur instauré en ce moment en France, autant par Daesh que le gouvernement lui-même, a pu en décourager plus d’un.

Marche beaucoup moins patriote que pour Charlie Hebdo

Bien que les motivations de chacun-e pour participer à cette marche étaient différentes, les drapeaux français étaient peu présents, beaucoup moins que lors de la manifestation de janvier, et la marseillaise que certains ont tenté d’entonner, n’a pas eu de succès. Un climat beaucoup moins patriote et bien plus anti-guerre est ressorti de cette marche. Cela s’explique notamment par un contexte beaucoup plus guerrier, alimenté par les discours du gouvernement, du chef de l’État et de l’ensemble des forces républicaines, tandis que l’après Charlie était plus axé autour de la défense de la liberté d’expression.
Il est essentiel que de réelles mobilisations anti-guerre se développent dans les rues pour s’opposer aux discours dominants qui ne peuvent conduire qu’à de nouveaux massacres. C’est bel et bien d’un cadre émergeant à contre courant de l’union nationale que la jeunesse et les travailleurs ont besoins pour résister à la vague réactionnaire, guerrière et xénophobe.

 
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