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La Izquierda Diario
9 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Stop aux licenciements
À Armentières, 80 salariés licenciés. Stop au massacre des emplois !
Boris Lefebvre

L’usine Griss d’Armentières dans le Nord est sous le coup d’un plan de licenciement de 80 salariés. Le groupe Emerson veut délocaliser sa production pour augmenter ses profits, en mettant des dizaines de famille sur le carreau.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/A-Armentieres-80-salaries-licencies-Stop-au-massacre-des-emplois

Crédit photo : Facebook de CGT Armentières

40% de l’effectif de l’usine Griss d’Armentières dans le Nord est sous le coup d’un PSE annoncé le 15 octobre dernier. Dans cette usine spécialisée dans l’outillage industriel de 250 salariés, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe et a provoqué la mise en grève des salariés ce mercredi 9 décembre 2020. En effet, ce sont pas moins de 80 salariés qui sont concernés par ce plan de licenciement.

Les raisons d’un tel dégraissage ? Non pas le « manque de travail » mais comme toujours « pour le profit » comme l’indique l’UL CGT d’Armentière sur son Facebook. Le groupe américain Emerson auquel est rattaché l’usine veut, en effet, délocaliser la production des soupapes pour la pétrochimie à Manchester et en Roumanie. Jean-François Carrette, secrétaire du CSSCT, souligne la logique qui sous-tend cette énième délocalisation : «  On sait bien qu’on n’est pas compétitifs pour les salaires avec, par exemple, la Roumanie ».

https://www.facebook.com/CGTarmentieres/posts/3500217663381420

Malgré des négociations entamées avec la direction visant à sauvegarder 25 emplois à la production des soupapes, la proposition de l’intersyndicale rendue lundi dernier a été refusée par le patron. Laurent Boulet, délégué syndical CFDT, explique le mouvement de grève et blocage de l’usine par les salariés car les « salariés sont écoeurés » par ce PSE qui « encore une fois est dicté par tout ce qui est stratégie, financier ».

Si le mouvement entamé ce mercredi pourrait se poursuive, il faut aussi prendre en compte que les « mesures sociales » ne sauraient constituer un plan de bataille suffisant pour lutter contre les licenciements et la casse de l’emploi dans les région. La stratégie du dialogue social, tristement illustrée à Béthune dans le cas de l’usine Bridgestone a montré ses limites pour lutter contre le patronat. Au même moment, les Cargill de Haubourdin, eux aussi menacé d’un PSE dans leur usine, tentent de mettre en place des convergences pour lutter contre les licenciements et instaurer un rapport de force en faveur des travailleurs.

 
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