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11 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Mouvement ouvrier
Grandpuits : les raffineurs votent 48h de grève contre le plan de Total
Paul Morao

Près d’un mois après la première journée d’action, de grève et de blocage à Grandpuits le 13 octobre dernier, les raffineurs de Grandpuits étaient à nouveau réunis en AG ce mardi pour préparer le combat contre le projet de Total. La multinationale de la pétrochimie entend en effet fermer la raffinerie et la reconvertir, non sans supprimer au passage 700 emplois.

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Crédit photo : RP

Ce mardi 9 décembre, une rencontre se tenait justement entre la direction et les syndicats pour évoquer les « mesures sociales d’accompagnement ». L’occasion d’en apprendre plus sur le projet de la direction, qui s’annonce loin, très loin, des belles promesses issues de la communication du groupe. Délégué syndical CGT, Adrien Cornet raconte « du côté de la CGT notre mot d’ordre c’est 0 suppression d’emplois. Mais au-delà de ça, on remarque déjà que la direction cherche à tirer le plus bas possible les mesures sociales d’accompagnement. Par exemple, les travailleurs en 2/8 ne bénéficieraient que d’une pré-retraite d’un an, contre trois ans pour les équipes de jour. »

A l’issue de cette rencontre, une Assemblée Générale organisée par la CGT mais aussi par la CFDT et FO a permis de discuter avec les travailleurs de cette perspective. Au total une centaine de travailleurs étaient présents, représentants les différents corps de métier de la raffinerie. L’occasion pour la CGT de revenir sur son mantra : la nécessité de construire un rapport de forces, mais aussi de détailler l’ensemble des mauvaises surprises de la direction.

Ainsi, outre les 700 emplois supprimés auxquels tien absolument Total, la perspective de ceux qui resteront sur le site reconverti est pour le moins sombre. « Les travailleurs vont voir leurs salaires baisser, et vont se retrouver à exercer des métiers sous-qualifiés par rapport à leurs compétences. Les perspectives d’évolution salariale vont se dégrader énormément. Enfin, même sur le terrain de la sécurité la direction joue le rabais : ils veulent mettre un seul pompier dans le service sécurité quand il y en a minimum trois dans les autres usines de ce type. C’est ce type de politique qui peut aboutir à de nouveaux Lubrizol dans des sites comme celui-ci » note Adrien Cornet.

A l’issue de l’assemblée, les travailleurs ont voté 48h de grève dès le lendemain et le blocage des expéditions de carburant. Une nouvelle séquence de lutte deux semaines après les 48h de grève qui avaient eu lieu fin octobre et qui montrent la détermination à ne laisser aucun répit à Total.

Pour autant, ces séquences de grève ne sont que le début de ce qui pourrait être un long combat. Les raffineurs ne comptent pas se laisser faire par une direction milliardaire qui veut faire payer aux travailleurs la fermeture de son site, tout en travaillant sa communication pour faire apparaître cette décision comme écolo. Un « greenwashing » lui aussi fustigé par les salariés, qui n’ont pas dit leur dernier mot.

 
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