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La Izquierda Diario
15 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Nous ne serons pas la générations sacrifiée !
Toulouse. Réunion publique, contre l’offensive sécuritaire et à la précarisation de la jeunesse : organisons-nous !
Le Poing Levé Mirail

Réunion publique du collectif de jeunesse anticapitaliste le Poing Levé Mirail, mercredi à 17h. Face à la crise économique et sanitaire, le gouvernement renforce sa police et son arsenal anti-démocratique et liberticide. Nous aussi, nous devons nous organiser contre un système capitaliste pourrissant qui nous condamne à la précarité ! Pour participer, inscrivez-vous, lien en bas de l’article.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Toulouse-Reunion-publique-contre-l-offensive-securitaire-et-a-la-precarisation-de-la-jeunesse

Le gouvernement et les classes dominantes appliquent actuellement un tournant répressif contre les droits démocratiques et les libertés qui n’a échappé à personne. Face au Covid, la matraque et les amendes de 135 euros sont préférées à des moyens conséquents pour les hôpitaux. Les moyens répressifs de la police et du gouvernement sont démultipliés budgétairement, mais aussi avec les lois sécurité globale et « séparatisme » : interdiction de filmer la police, utilisation de drones en manifestation, fichage massif sur la base des opinions politiques ou de l’orientation sexuelle, dissolution d’associations comme le CCIF ou Baraka City et gel de comptes en banque au prétexte de commentaires facebook postés par des utilisateurs !

Cette offensive, menée en plein confinement (taillé sur mesure pour le grand patronat, puisque on a le devoir d’aller se faire contaminer dans les garderies que sont les écoles et dans les usines), se décline aussi à l’université où des faits de grève sont désormais menacés de 3 ans de prison et de 45.000 euros d’amende, où les sciences sociales sont pointées du doigt comme « islamo-gauchistes », « racialistes » et menacées si considérées comme « contraires aux valeurs de la République ». Tout cela est la réponse du gouvernement et de la bourgeoisie aux mobilisations de juin contre le racisme et les violences policières, notamment dans les quartiers populaires.

En réalité, face aux crises économiques, sociales, politiques, écologiques, sanitaire générées par le capitalisme, leur République ne se paie plus le luxe de la critique et de la contestation !

Car le gouvernement sait que la situation est lourde de mobilisations. Depuis mars, ce sont au moins des dizaines de milliers d’emplois qui ont été supprimés, les plans de licenciements s’enchaînent dans les grandes boîtes comme dans les tafs précaires qu’on occupe majoritairement à côté de nos études. La perspective du chômage et d’une précarité accrue plane au-dessus des têtes de nombreuses familles. Pour les étudiants c’est le manque de perspectives dans les études, alors qu’une écrasante majorité ne tient plus face à l’isolement et aux cours enchaînés de manière industrielle toute la journée sur zoom, l’inconnue financière de leur poursuite et évidemment le spectre du chômage après le diplôme.
Face à ce cocktail propice aux explosions sociales, et parce que le grand patronat ne mettra pas un centime dans l’hôpital, dans l’éducation, dans l’université et dans les services publics à moins qu’on l’y force, le gouvernement se prépare, affermit les positions.

Depuis quelques semaines, d’importantes mobilisations ont eu lieu en France et ont rassemblé des centaines de milliers de personnes. Si l’élément déclencheur a été principalement l’article 24 de la loi sécurité globale qui interdisait la diffusion d’images de policiers, ces manifestations ont démontré une colère bien plus large à l’encontre du gouvernement mais aussi du système capitaliste dans son ensemble. Pourtant, la coordination nationale qui appelait aux manifestations n’a pas dépassé ce cadre revendicatif, n’a pas appelé à manifester contre toute la politique du gouvernement (qui motive ce fameux article 24, de toute façon recasé dans la loi sur le séparatisme), et s’est adapté aux pressions du gouvernement au point de dénoncer les « casseurs » avant même les violences policières, et d’appeler, la semaine dernière, à manifester partout... sauf à Paris ! Une position rejointe par Mélenchon qui a agité l’illusion d’attendre 2022 pour retirer la loi.

Dans nos articles, dans nos vidéos, dans toutes les villes où nous avons manifesté, nous avons fait le lien entre la loi sécurité globale et la soi séparatisme, nous avons dénoncé les violences policières qui sont les garantes de leur ordre anti-démocratique, où un Président concentre tous les pouvoirs, où une poignée de politiciens votent de nuit et en plein confinement des lois répressives contre ceux qui relèvent la tête et stigmatisent les musulmans pendant que leurs copains du CAC40 et du MEDEF se livrent à un véritable carnage social et se font baisser leurs impôts.

Dans ce contexte, nous - jeunes étudiants et travailleurs anticapitalistes, féministes et antiracistes organisés au sein du collectif Le Poing Levé Mirail animé par des militant·es du NPA-Révolution Permanente - sommes conscient·es du lien qui existe entre la crise économique et l’offensive sécuritaire raciste du gouvernement. De ce point de vue, pour lutter de manière efficace et cohérente contre le tournant sécuritaire, nous devons être une jeunesse qui se tient aux côtés des travailleuses et des travailleurs en lutte contre les licenciements et les baisses de salaire, comme nous l’avons fait sur les piquets de grève dans l’aéronautique ces dernières semaines. Cela nous l’articulons avec le retrait total de la loi de sécurité globale, mais aussi de la loi séparatisme qui la complète en stigmatisant les personnes musulmanes ou perçues comme telles, ainsi que le retrait de la loi sur la programmation de la recherche qui vise à précariser l’université et à museler les mobilisations étudiantes.

Sans illusion vis-à-vis de l’État et de ses institutions, nous militons pour que les mouvements s’organisent à la base, par des comités, des assemblées générales et par la coordination depuis nos lieux d’études et de travail. C’est comme cela qu’il sera possible de construire un mouvement en mesure de mettre un terme à l’offensive liberticide et raciste du gouvernement et, plus largement, d’imposer notre propre issue à la crise sanitaire et économique que les capitalistes voudraient nous faire payer !

En face ils s’organisent et se préparent pour des combats d’une forte intensité comme ont pu l’être le mouvement des Gilets jaunes et la réforme des retraites. Dès maintenant, nous devons nous y préparer également, pour les faire reculer, pour changer pas juste le personnel politique tous les 5 ans, mais avec le but de changer tout ce système qui opprime, exploite, appauvrit et tue. Un système qui n’a rien à nous offrir et qui s’apprête déjà à réduire encore ce « rien » avec la crise économique d’ampleur qui se prépare.

Si toi aussi tu te reconnais dans notre combat, si tu es convaincu qu’il faut s’organiser contre ce système capitaliste qui ne va produire que plus d’injustice, de misère et de violence, si tu t’interroges sur la situation qui nous est imposée et sur les moyens de la transformer, rejoins-nous mercredi à 17 heures à l’université du Mirail, dans le local MDS16 à la Maison des solidarités ou en distanciel par Zoom en remplissant un rapide formulaire.

(La réunion sera organisée dans le respect des gestes barrières, nous demandons donc à tous les participants de remplir ce formulaire pour ne pas dépasser les limites de places).

 
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