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16 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Répression
Répression. Le maire de Valence supprime des aides sociales aux parents de mineurs ayant "troublé l’ordre public"
Armand Bonneto

À Valence, le maire LR a décidé de s’attaquer aux familles des « délinquants mineurs » en leur supprimant les aides sociales. Une mesure répressive et réactionnaire directement tirée du programme de l’extrême-droite.

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Pour la droite, le social rime bien souvent avec répression. Lors du conseil municipal du 14 décembre, Nicolas Daragon, maire LR de Valence, a fait voter un arrêté qui permet de supprimer les aides sociales des familles dans lesquelles un enfant a commis des actes de trouble à l’ordre public. Selon le maire, interrogé par France Bleu « la responsabilité de ces auteurs, incombe à leur parent, c’est une responsabilité légale  » d’où la suppression d’aides pour l’ensemble de la famille.

Une mesure qui n’a ni queue ni tête, à moins de penser que c’est en stigmatisant et en réprimant les parents qu’on réduira la délinquance. C’est le cas de la droite ! La mesure s’inscrit en effet dans la lignée d’autres propositions réactionnaires portées par cette famille politique. En 2010, Eric Ciotti avait ainsi fait voter la suppression des allocations familiales pour les parents d’enfants "délinquants". Une mesure abrogée en 2013. Sur son compte Facebook, Nicolas Daragon évoque le détail de ces sanctions en expliquant que : « dorénavant, nous n’hésiterons plus à supprimer l’accès aux aides municipales pour les services non obligatoires (Contrat municipal étudiant, chèque sport et culture) et l’accès aux aides facultatives du CCAS dans le cas où le membre d’une famille aurait fait l’objet d’une infraction troublant l’ordre public. ».

Les sanctions seraient par ailleurs soumises à des conditions très minimales puisqu’elles s’appliqueraient « si l’un des mineurs de la famille a été condamné pour des troubles à l’ordre public, s’il a fait l’objet d’un rappel à l’ordre ou si un accompagnement parental a été refusé. » comme le rapporte Le Figaro. Pire, les familles pourraient également être expulsées des logements sociaux qu’elles habitent ! Sur ce terrain, le maire ose d’ailleurs se vanter que 60 expulsions de familles ont déjà été effectuées lors de son mandat précédent, tandis que 7 familles de plus seraient visées par ces expulsions à ce jour.

Précariser les familles, les priver de logement, des mesures dont on se doute qu’elles ne peuvent qu’engendrer encore plus de difficultés pour les familles concernées. Un véritable cercle vicieux répressif que le maire assume pourtant totalement. Questionné sur France Bleu sur la situation des mères célibataires, qui subiraient une forme de « double peine » en se voyant supprimer les aides, le maire a ainsi répondu sèchement : « En fait la double peine, c’est pour tous les autres, c’est à dire ceux qui habitent autour, ceux qui habitent dans l’immeuble ».

Si les mesures font froid dans le dos, il faut cependant rappeler qu’elles ne sont pas l’apanage de la droite la plus dure. En 2019, c’est Blanquer lui-même qui évoquait de telles mesures.

 
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