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La Izquierda Diario
17 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Covid-19
3700 morts en 24h aux États-Unis. Vers une troisième vague et toujours aucun plan de bataille sanitaire
Thaïs Cheynet

L’AFP a dévoilé que la pandémie de Covid-19 est loin d’être finie aux Etats-Unis où 3700 décès ont été comptabilisés en 24h, un record en termes de bilan quotidien depuis le début de l’épidémie. Pourtant il n’y a toujours aucun plan de bataille sanitaire.

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Crédit photo : LCI

La pandémie de Covid-19, qui a causé plus de 1,63 millions de morts dans le monde, continue de ravager les États-Unis. Un bilan de l’AFP a en effet révélé que le pays a enregistré, mercredi, un très lourd bilan, avec 3 784 morts et plus de 250 000 contaminations en une journée. C’est le pire bilan quotidien depuis le début de l’épidémie et la troisième fois que le pays dépasse la barre des 3000 morts en une semaine.

Ce rebond épidémique était à prévoir puisqu’il arrive trois semaines après Thanksgiving où des millions d’américains ont voyagé à travers le pays pour passer cette fête en famille. Les experts scientifiques craignent également que la situation empire encore avec les fêtes de fin d’année.

Un premier vaccin développé par Pfizer-BioNTech a commencé à être injecté a de nombreuses personnes depuis lundi dernier, pour autant les scientifiques estiment que cela ne sera pas suffisant pour contenir l’augmentation de contamination actuelle ; il faudra en effet plusieurs mois avant qu’une partie suffisante de la population soit immunisée.

De manière générale, c’est surtout la gestion catastrophique de la pandémie qui contribue le plus à ce que le pays n’arrive pas à atténuer cette crise sanitaire. Les États-Unis sont la première puissance mondiale et ils sont pourtant le pays qui s’en sort le plus mal quand on regarde les chiffres. La logique pro-patronale des politiques mises en place n’ont été qu’un accélérateur du virus : par exemple le fait que les jours de congés maladies ne soient pas indemnisés a eu pour seul effet que de nombreuses personnes étaient obligés de continuer à se rendre au travail pour payer leur loyer et cela même si elles étaient malades. Dans de nombreux états, des gouverneurs républicains ont autorisé les réouvertures des commerces et le retour au travail alors même que l’épidémie faisait rage, et n’ont pas imposé le port du masque. De manière générale, les républicains comme les démocrates ont choisi de privilégier l’économie plutôt que de protéger les populations.

Le système de santé des Etats-Unis est également loin d’être à la hauteur face à l’ampleur de la crise. Comme l’expliquait nos camarades de Left Voice : « Les infirmières de New York, par exemple, menaçaient déjà de faire grève l’année dernière, pour dénoncer les sous-effectifs. Elles avaient beau se plaindre, les directions des hôpitaux ont refusé de prendre la moindre mesure. Tout ce qui compte pour eux, c’est de réduire les coûts pour augmenter les profits, coûte que coûte. Je vous laisse imaginer les conditions de travail actuelles maintenant que la pandémie est arrivée. »

Cette crise et particulièrement la force avec laquelle elle frappe les Etats-Unis montrent de manière flagrante les conséquences dévastatrices des politiques menées depuis des décennies par les gouvernements successifs. Alors que que les capitalistes présentent la logique du profit comme bénéfique pour toute la population, on constate aujourd’hui que ce n’est absolument pas le cas. Comme l’explique Mike Pappas de Left Voice : « si nous vivions dans un pays doté d’un système de santé publique fonctionnel qui travaillait à préparer et à prévenir les maladies, on pourrait s’attendre, en se basant sur ces données, à ce que les hôpitaux se soient préparés à de tels scénarios. Au lieu de cela, les systèmes hospitaliers ont opté pour l’obtention de fournitures « juste à temps » car l’achat de fournitures en avance représentait pour eux un investissement non rentable ».

Tous les postes supprimés et toutes les coupes budgétaires faites aux hôpitaux pour « réduire les dépenses » font qu’aujourd’hui les personnels soignants sont débordés pour répondre à la crise sanitaire et que les directeurs d’hôpitaux en manque de personnels font travailler les infirmiers jusqu’à ce qu’ils tombent malades, contribuant également à la propagation du virus.

Car, comme il est expliqué dans l’article de Left Voice : « Le capitalisme a rendu la population plus vulnérable au virus tout en mettant les institutions dans l’incapacité d’y répondre. Le coronavirus n’est pourtant qu’un avertissement de ce qui va arriver si nous ne nous mobilisons pas contre ce système. Le nombre de décès et de souffrances à attendre du coronavirus n’est rien en comparaison de ce qui va résulter de la crise climatique à venir. A mesure que les capitalistes continuent de détruire l’environnement – 100 entreprises sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre - nous verrons s’accroître l’émergence de nouvelles maladies, mais aussi l’augmentation de conflits mondiaux, de famines et de morts. »

 
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