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La Izquierda Diario
7 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

VIDÉO. À Paris 4, la police tabasse les étudiants mobilisés, deux interpellés
Ariane Anemoyannis

Depuis lundi, les blocages de partiels organisés par les étudiants de Paris 4 obligent l’administration à reculer sur les examens en présentiel. La réponse du gouvernement ne s’est pas faite attendre, avec tabassage d’étudiants et interpellations violentes.

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Depuis lundi, des blocus sont organisés par des centaines d’étudiants devant les centres universitaires de Paris 4, pour protester contre les partiels en présentiel en pleine recrudescence de l’épidémie et alors que la fermeture des universités par manque de moyens sanitaires a plongé nombre d’étudiants dans une détresse psychologique et sociale importante.

Face à cette dynamique, la présidence a été contrainte de reculer sur un certain nombre d’examens en les faisant passer en distanciel. Mais la répression ne s’est pas faite attendre et dès mercredi les fourgons de CRS ont encerclé les centres au petit matin pour s’assurer de débloquer les accès à la fac. Hier, c’est donc un étudiant qui s’est vraisemblablement fait cassé la main par un CRS comme en témoignent les vidéos et stories postés sur les réseaux sociaux.

Ce matin, alors que des blocages étaient prévus devant les centres Malesherbes, Clignancourt et Sorbonne, la police est de nouveau intervenue, cette fois en interpellant violemment deux étudiants mobilisés. Les nombreuses vidéos disponibles montrent un blocage pacifique devant l’entrée de La Sorbonne, détruit par une compagnie de CRS à coup de matraque et de gaz.

On y voit alors un étudiant qui se tenait de l’autre coté de la rue se prendre un coup de la part d’un des policiers, rapidement rejoint par ses collègues. Devant le reste des étudiants terrorisés, il est mis à terre et frappé au sol avant d’être embarqué avec un deuxième étudiant. Selon les témoins, les deux étudiants aurait été de nouveau tabassés dans le fourgon. Pour l’instant, nous ne savons pas dans quel commissariat ils sont détenus.

De fait, une telle colère spontanée contre l’organisation des partiels a pris au dépourvu l’administration et le gouvernement, qui cherchent désormais à tuer dans l’oeuf une dynamique qui bien que minoritaire pour l’instant, témoigne en revanche d’une colère très largement partagée dans la jeunesse. En effet, la question des partiels en pleine pandémie et les pratiques sélectives et de pression scolaire accrues dans la période sont les bases de plus en plus fréquentes de mobilisation sectorielle dans les facs, même fermées. À Paris 1, plusieurs AG d’UFR se sont ainsi tenues en décembre et ont gagné non seulement sur le présentiel mais aussi sur certaines modalités comme en licence de philosophie.

Face à cette répression, une assemblée générale s’est tenue place de La Sorbonne avec des étudiants de plusieurs centres de Paris 4 pour penser la suite de la mobilisation et la réponse face à la répression. Les étudiants en colère ont dénoncé l’absence totale de démocratie à l’université ainsi que la politique d’intimidation violente de la police. Mais c’est aussi le mépris du gouvernement et de l’administration face à la situation critique des étudiants en période de crise sanitaire et économique qui semble alimenter la mobilisation.

 
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