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7 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

Bretagne
Répression de la rave-party du nouvel an : de nouvelles interpellations
Ivan Luxemburg

L’État poursuit ses démonstrations de force contre l’événement du 31 avec de nouvelles interpellations et perquisitions. Cet acharnement n’est en réalité que le symptôme d’un gouvernement qui tente de reporter la faute de sa propre gestion criminelle de la crise sanitaire sur les jeunes et les fêtards.

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Crédits photo : AFP/Jean-François Monier

Entre mercredi et jeudi, de nouvelles interpellations ciblant des personnes en lien avec l’événement polémique du 31 décembre sont survenues, comme relaté par le journal Le Monde. Initiées par les juges d’instruction, ces procédures viennent alourdir la charge sur des organisateurs de fête. Après une intervention musclée des forces répressives sur les lieux, 1650 amendes et l’arrestation arbitraire d’un lampiste, l’État prolonge sa cavalcade autoritaire avec de nouvelles interpellations et des perquisitions au programme, pour mieux faire porter à d’autres la responsabilité de sa gestion criminelle de la crise sanitaire.

Ce qu’il faut voir, c’est certainement que les attaques médiatiques et étatiques contre ce micro-événement ont fait un bruit polémique qui n’a rien à envier aux bruits de la fête en question. Si le nombre exact de personnes interpellées et perquisitionnées n’a pas encore été précisé, le geste même de revenir à la charge contre cette fête organisée montre que l’État n’en démordra pas. Car faire marche arrière à ce stade de l’affaire abîmerait l’image de cohérence que le gouvernement tente de se donner ; et conduirait à ce que ses propres failles se laissent entrevoir. Évoquer des failles est d’ailleurs un euphémisme, au regard de ce que fait le gouvernement (et de ce qu’il ne fait pas) face aux enjeux sanitaires, sociaux et économiques. Loin de simples failles, c’est un vide total que l’État tente de combler en amplifiant la responsabilité de micro-événements dans la crise actuelle !

Alors qu’il n’y a aucune régulation des flux marchands, que des grandes entreprises continuent d’employer chaque jour des millions de personnes pour des productions non essentielles, que les hôpitaux manquent de personnels et de moyens, que les déserts médicaux se propagent, la focale est mise sur un rassemblement de 2000 personnes de la durée d’une nuit ! Si l’on peut regretter le déroulé de cette fête qui était en effet très imprudente au regard de la situation sanitaire, le fait qu’une teuf soit davantage pointée du doigt que des regroupements dans les centres commerciaux ou les espaces de travail est loin d’être anodin.

Le milieu de la free-party est souvent pris pour cible par les gouvernements successifs, et l’historique est long. Il n’y a qu’à se souvenir du décès de Steve engendré par les forces répressives en été 2019 à Nantes. Meurtre qui n’a toujours pas été reconnu et condamné en conséquence par Philippe Astruc, procureur en charge de l’affaire Steve et de l’affaire Lieuron.

Samedi 9 janvier à 14h sur la place de la République à Rennes est prévu un rassemblement à l’initiative d’un collectif de soutien aux inculpé.es (le CSDM35) qui fournira l’occasion de pointer les véritables responsables du désastre sanitaire.

 
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