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La Izquierda Diario
22 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

Questionnaire
À l’université Bordeaux Montaigne, une enquête pour évaluer la détresse dans la jeunesse
Onzième Thèse Bordeaux
Petra, élue Le Poing Levé à la CFVU de l’UBM

Avec plusieurs organisations étudiantes, nous avons été à l’initiative d’un questionnaire à l’adresse des étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne, pour évaluer la situation à laquelle se trouvent confrontés les jeunes dans cette période inédite. Un premier pas pour imposer un plan d’urgence à la hauteur dans les universités.

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Crédit photo : Alain Jocard / AFP
Auteure : Petra, élue au CFVU de l’UBM pour Onzième Thèse

Depuis plusieurs semaines, la détresse dans la jeunesse a été mise en lumière dans la sphère médiatique, mais c’est notamment suite à la dramatique vague de suicides parmi les étudiants en seulement quelques jours. Un geste tragique, qui caractérise une jeunesse qui paie les conséquences très violentes de la crise, sur le plan économique avec une accélération sans précédent de la précarité et du chômage, tant sur le plan sanitaire et ses conséquences d’un point de vue pédagogique pour les étudiants : décrochage scolaire, pression scolaire, isolement et burn-out, sont les symptômes qui caractérisent une grande partie de la jeunesse étudiante.

Déjà l’année dernière, l’immolation d’Anas à Lyon avait déjà marqué les esprits, et ouvert un processus de mobilisation dans les universités contre la précarité dans la jeunesse, que l’étudiant lyonnais avait dénoncé dans une lettre avant sa tentative de suicide. Mais les conséquences de la crise sanitaire ont considérablement aggravé les conditions de vie, d’étude et de travail des jeunes, avec la contraction du marché du travail pour les jeunes diplômés qui ne leur garantit pas un emploi à la fin de leur parcours universitaire.

Début janvier 2021, sur les réseaux sociaux et sur quelques universités avec certains éléments d’action notamment dans plusieurs universités franciliennes, on dénonce la contradiction entre le tout distanciel, et le maintien « coûte que coûte » des examens...en présentiel ! Dans certains cas, même les étudiants contaminés sont obligés de venir, ou ceux à risque, sans aucun protocole sanitaire suffisant. Depuis plusieurs jours, on assiste à une vague de tentatives de suicides, quasiment quotidiennes, c’est une situation effroyable à laquelle il faut mettre un terme. Et cela ne peut passer que par un plan d’urgence avec un investissement massif, plus de moyens, de personnel et de matériel, dans les universités, avec une réquisition des salles pour pouvoir permettre une possible réouverture des facs, et ne plus laisser les étudiants à l’abandon total. Les mesures cosmétiques du gouvernement ne suffisent pas, il faut un véritable plan d’ensemble pour mettre fin à la précarité dans la jeunesse, pour répondre au mal-être et à la détresse qui s’est exprimée dans les dernières manifestations.

En ce sens, avec plusieurs organisations, dont Onzième Thèse ainsi que la CNT, la commission de développement de la vie étudiante et associative (CDVEA), EBM, Les étudiant.e.s mobilisé.e.s, lFSE, Ré-union Montaigne !, Solidaires étudiant.e.s Bordeaux, UNEF Bordeaux, Union des étudiant.e.s communistes de Bordeaux, nous avons été à l’initiative d’un questionnaire à l’adresse des étudiants de l’université de Bordeaux Montaigne, pour évaluer par des données scientifiques la situation des jeunes dans cette situation inédite. Avec déjà plus de 4000 réponses au questionnaire, nous nous servirons comme point d’appui pour porter les revendications des étudiants. En effet, celles-ci ne peuvent être qu’imposées par le biais d’un rapport de forces, et même si le questionnaire est un premier pas pour montrer que le mal-être est loin d’être un cas isolé, comme l’ont démontré les dramatiques gestes d’étudiants, mais il faudra aller plus loin pour nous faire entendre.

Si vous êtes étudiant à Bordeaux Montaigne, retrouvez le questionnaire ici. Nous refusons que la crise permette au ministère et aux présidences d’université de renforcer la sélection sociale, à l’heure où les inégalités s’accroissent. Il est urgent d’imposer la validation automatique de cette année exceptionnelle, et de mettre un terme à la sélection sociale. En ce sens, nous défendons l’abrogation de toutes les réformes qui serrent la vis de la sélection, de la loi ORE, LPR à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, qui remettent en cause le principe de quasi-gratuité de l’enseignement supérieur.

 
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