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La Izquierda Diario
25 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

Grève du 26 janvier
Éducation nationale : ce 26 janvier, tous en grève contre Blanquer !
Boris Lefebvre

L’éducation nationale est en grève ce mardi 26 janvier. Mesures sanitaires insuffisantes, salaires en berne, précarité, gestion ultra-stressante des épreuves du bac, suppression de postes, budget raboté... les raisons de la colère sont nombreuses chez les enseignants et ils vont se faire entendre aujourd’hui.

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À l’heure où les suppressions de postes pour l’année prochaine arrivent dans les établissements, l’éducation nationale est en grève ce mardi 26 janvier pour réclamer tout ce qui lui fait défaut : des enseignants, des salaires à la hauteur et des conditions de travail décentes. En somme, l’ensemble de la politique de casse du système d’éducation que mène Blanquer depuis des années, dans la continuité des régimes précédents, est remise en cause. Cette année encore, 1800 postes seront supprimés dans le second degré alors que les effectifs des classes ne sont pas près de baisser. Et Blanquer n’hésite pas à en rajouter une couche en refusant de faire voter une rallonge de 200 millions d’euros au budget de l’éducation nationale comme c’est souvent le cas en début d’année pour faire face aux dépenses.

Cette absence de moyens n’est, à la limite, pas étonnante tant la gestion de la crise sanitaire dans les lieux d’enseignement est une catastrophe. Blanquer a tout fait pour que l’école soit littéralement la garderie de Medef cette année. En minimisant les chiffres de la contamination et en allant jusqu’à nier la réalité dans les établissements, Blanquer n’a pas hésité à affirmer « qu’on n’avait pas de contamination particulière à l’école, alors même que les écoles sont le deuxième cluster après les entreprises. En définitive, l’école n’a jamais été la priorité du gouvernement pour faire face à la crise sanitaire : il préfère verser des milliards d’euros d’argent public aux directions des grandes entreprises, pendant que les personnels de la Santé et de l’Éducation se trouvent en première ligne et sans moyens !

Côté « avantages », le ministre de l’éducation nationale veut se donner l’image d’un grand seigneur en octroyant une prime exceptionnelle aux enseignants qui est loin de rattraper la perte de pouvoir d’achat que la profession a subi depuis des décennies. Les secteurs les plus précarisés de l’enseignement n’y ont d’ailleurs pas droit, preuve supplémentaire que cette logique vise à entériner un fonctionnement inégalitaire de l’institution scolaire et à monter les collègues les uns contre les autres par la course aux miettes que le gouvernement veut bien nous accorder. L’annulation des épreuves de spécialité du bac en terminale n’est aussi qu’une concession partielle à la colère des enseignants et l’angoisse des élèves car elle arrive trop tard et renforce le poids du contrôle continu et accentue donc la sélection sur Parcoursup.

Dans les facs, où la jeunesse vit dans des conditions très dures le deuxième confinement et fait face à une vague de suicide sans précédent, la précarité, l’isolement et la pression scolaire font des ravages. L’annonce d’une réouverture des universités finalement abandonnée, sans concertation avec les enseignants d’université et les étudiants, relève directement de la maltraitance et cherche tant bien que mal à contenir la colère d’une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la crise économique. Pourtant, ils étaient des milliers dans les rues mercredi dernier pour crier leur colère contre la politique criminelle du gouvernement.

Dans la continuité des journées de mobilisation historique des Assistants d’Éducation (AED) et les Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap (AESH), le 1er décembre et du 19 janvier dernier, il faut renouer avec la combativité dont on fait preuve les personnels les plus précaires de l’éducation nationale. Relever la tête et imposer nos propres protocoles renforcés, nos propres mesures de protection, revaloriser nos carrières et débloquer les moyens indispensables pour une éducation égalitaire et au service de tous.

 
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