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La Izquierda Diario
27 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

#grève26janvier
Les étudiants dans la rue aux côtés des profs : « Il faut des moyens en urgence pour rouvrir les facs »
Typhaine Cendrars

Ce mardi 26 janvier, aux côtés des professeurs et personnels de l’éducation nationale, la jeunesse était elle aussi dans la rue pour exprimer sa colère suite à la vague dramatique de suicides d’étudiants et pour dénoncer la précarité, le décrochage et l’angoisse quant à l’avenir. Plusieurs milliers d’étudiants ont manifesté dans toute la France.

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A Paris, Toulouse, Lille, Bordeaux, Montpellier et dans de nombreuses ville des milliers de jeunes sont descendus dans la rue, aux côtés des travailleurs de l’éducation nationale, pour dire au grand jour la situation de détresse et d’isolement dans laquelle elle se trouve depuis plusieurs mois maintenant. Entre les universités fermés, la sélection accrue, l’isolement et la précarité, la jeunesse est frappée de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire et la gestion criminelle du gouvernement. En effet les jeunes sont en première ligne de cette crise sanitaire, au niveau économique avec 1 étudiant sur 5 qui a perdu son emploi pendant le premier confinement, et ce alors que les perspectives d’avenir s’amenuisent à mesure que les PSE et plans de licenciements se concrétisent dans le monde du travail, mais aussi au niveau social : une étude de Santé Publique France révélait, il y a peu, l’état de détresse psychologique alarmant dans lequel se trouve la jeunesse. 1 étudiant sur 5 aurait des pensées suicidaires et 29% des jeunes sont dans un état dépressif, faisant de la santé mentale chez les jeunes un problème de santé publique.

Alors que les écoles, collèges et lycée restent obstinément ouverts avec des protocoles largement insuffisants qui se limitent en général au port du masque et à ouvrir les fenêtres, les universités elles sont fermées laissant les étudiant.es dans un isolement total depuis maintenant presque 1 an. Depuis plusieurs semaines les réseaux ont vu fleurir les hashtag dénonçant la détresse dans laquelle se trouve la jeunesse, avec #MentalBreakUp et #Etudiantsfantomes. Cette journée de mobilisation a été aujourd’hui un embryon de réponse pour une jeunesse en détresse, méprisée par le gouvernement.

A Montpellier cet après-midi, des centaines de jeunes se sont retrouvés dans les rues, notamment sous une grande banderole Etudiants Fantômes, pour manifester leur colère et demander la réouverture des facs aux côtés des travailleurs de l’éducation nationale dans une manifestation combative !

Manifestation de l'éducation nationale et de la jeunesse ! Instituteur.trice..s, profs, AESH, AED, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, beaucoup de monde dans la rue ! ✊🔥

Publiée par Révolution Permanente Montpellier sur Mardi 26 janvier 2021

A Toulouse, environ 200 étudiants ont manifesté leur colère et demandé la réouverture en urgence des universités et si celle-ci, est la seule solution pour remédier à l’isolement et l’absence de liens sociaux, elle ne peut être envisagée que sous conditions, alors que le Covid a révélé le problème structurel du manque de moyens dans les universités, la réouverture est par conséquent indexée à des embauches massives, à la réquisition de nouvelles infrastructures et à la mise en place d’un dispositif sanitaire autonome du gouvernement. Des protocoles sanitaires conséquents doivent en ce sens être pensés collectivement par les personnels, étudiants et professeurs, à l’image de ce qu’avaient fait les enseignants du secondaire dans de nombreux établissements d’Ile-de-France à la Toussaint.

Un autre secteur de jeunesse était aussi présent dans la rue ce mardi 26 janvier : les assistants d’éducations, personnels précaires et petites mains de l’éducation nationale qui sont devenus les couteaux suisse de l’éducation nationale, quand avec la mise en place des protocoles sanitaires, leurs conditions de travail se sont fortement dégradées pour un salaire au SMIC. On les avait vus se mettre en grève de manière plutôt massive le 1er décembre dernier, le mardi 27 janvier à nouveau, il se sont mobilisés.

Il y aura à retenir de cette journée de manifestation du 26 janvier, la mobilisation commune des enseignants du secondaire et de la jeunesse. Une nécessité afin de porter enfin une réponse sur le terrain de la mobilisation à la situation dramatique des étudiants. C’est la bonne voie que nous montrent aujourd’hui les étudiants dans la rue car pour faire plier le gouvernement nous allons devoir nous unir, tous ceux qui subissent les conséquences de la gestion criminelle de la crise sanitaire. Comme l’éducation nationale, le supérieur à grandement besoin de moyens pour ne pas laisser la jeunesse des facs mourir à petit feu. Par ailleurs et puisque le gouvernement ne nous offre rien nous devons nous organiser sur nos lieux de travail et d’étude pour imposer de réels protocole sanitaires, à l’instar de plusieurs établissements scolaire lors du mouvement de grève de novembre !

Alors que la colère étudiante commence à s’exprimer de façon encore larvaire, et que de premiers rassemblements ont eu lieux localement le mercredi 20 janvier, et nationalement le 26 janvier, il nous faut continuer à construire la mobilisation pour que celle-ci s’étende à toutes les universités. De victoire pour la jeunesse il n’y aura qu’en posant la perspective d’une lutte d’ensemble des jeunes aux côtés des travailleurs qui se battent actuellement pour leur survie. Partout, les travailleurs sont menacés de licenciement, il est en ce sens central de faire la jonction avec les luttes ouvrières, comme à Grandpuits où les grévistes rentrent dans leur troisième semaine de conflit, parce que ce sont les futurs emplois de la jeunesse qui sont menacés. En ce sens la jeunesse doit également s’emparer d’une revendication centrale des salariés actuellement en lutte, à savoir, l’interdiction des licenciements. Mais aussi parce que si nous voulons imposer la réouverture des universités dans des conditions d’étude et sanitaire dignes, il faut aller chercher l’argent où il existe : dans les profits faramineux du patronat. Et que c’est seulement aux côtés des travailleurs qui sont en capacité de bloquer la production que nous pourrons imposer un rapport de force à même de nous faire gagner

 
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