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La Izquierda Diario
3 de février de 2021 Twitter Faceboock

Construisons la riposte
Le 4 février tous dans la rue contre Macron et les grands patrons, pour un plan de bataille à la hauteur ! 
Mahdi Adi

Ce jeudi la CGT, la FSU, Solidaires et l’UNEF appellent à une journée nationale de mobilisation et de grève interprofessionnelle. L’occasion pour les secteurs du monde du travail et de la jeunesse qui subissent la crise de se retrouver dans la rue et d’exiger un vrai plan de bataille face au patronat et au gouvernement, au-delà des dates de mobilisation isolées.

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La manifestation du 23 janvier contre les licenciements et les suppressions d’emplois.

Depuis le début de l’épidémie, salariés, jeunes, chômeurs, précaires, travailleurs sans-papiers ont été en première ligne de la gestion sanitaire pro-patronale du gouvernement. Depuis, les conséquences de cette situation ne font que s’accumuler. Au mois de janvier, la vague de suicides d’étudiants jetait une lumière crue sur la situation d’une partie de la jeunesse, meurtrie par l’isolement et la précarité. Dans le même temps, les plans sociaux s’additionnent, avoisinant le millier, tandis que les précaires ont déjà massivement fait les frais de la crise et voient leur avenir suspendu aux décisions du gouvernement.

Dans cette situation de crise, le gouvernement mise par ailleurs sur le renforcement de son appareil répressif et des tensions racistes. En ce sens, la loi sécurité globale, qui a suscité d’importantes mobilisations en décembre dernier, apparaît comme un projet visant à préparer la réponse à de futures mobilisations. De même, avec la loi séparatisme, le gouvernement lance une grande offensive islamophobe et anti-démocratique. En dépit des mobilisations suscitées par ces projets liberticides, le gouvernement reste déterminé à les imposer.

Dans ce contexte, il est fondamental d’opposer une réponse d’ensemble face au gouvernement et au patronat. A ce titre, le 4 février, la CGT, la FSU, Solidaires, l’Unef, l’UNL, le MNL, et la FIDL appellent à une journée nationale de mobilisations et de grève interprofessionnelle. L’occasion pour le monde du travail et la jeunesse de se retrouver afin d’exprimer leur colère dans la rue face à l’ampleur des attaques anti-sociales et liberticides. Une journée à laquelle il faudra répondre présent et sur laquelle il faudra s’appuyer pour commencer à construire une lutte d’ensemble.

Seulement, pour offrir de véritables perspectives, cette journée devra également être l’occasion d’exiger un véritable plan de bataille. Car, contre le gouvernement et le patronat une journée de mobilisation isolée ne suffit pas comme l’a encore récemment montré le refus de plier face à la rue, mobilisée massivement contre la loi sécurité globale le 28 novembre dernier. Face aux grands patrons et au gouvernement déterminés à profiter de la crise pour justifier les suppressions d’emploi et la casse des acquis sociaux, il n’y a qu’en construisant le rapport de force par la grève et dans le cadre d’un mouvement d’ensemble qu’il sera possible d’imposer une alternative. A l’image de lutte exemplaire des raffineurs de Grandpuits, en grève reconductible depuis le 4 janvier contre 700 suppressions d’emploi sur le site dans le cadre d’un PSE mis en œuvre par Total. Une bataille qui montre qu’il est possible de relever la tête et de se battre pour l’emploi contre une puissante multinationale qui a battu son record de dividendes distribués aux actionnaires l’an dernier, en pleine crise économique, à condition de construire le rapport de force à la base autour du mot d’ordre « la grève aux grévistes ».

Ces mobilisations éparses, comme à SKF où les salariés se battent contre la fermeture de l’usine d’Avallon et la destruction des emplois dans un bassin déjà fortement touché par le chômage, montrent qu’à la base la colère est bien-là. De même, en dépit des conditions difficiles, la rage des étudiants contre la situation de misère qui leur est promise s’étale au quotidien sur les réseaux sociaux. Or, pendant que la jeunesse étudiante est confronté à la faim et à la misère, que plus de 800 plans de suppressions d’emploi ont vu le jour depuis le début de la crise, que les petits commerçants subissent les conséquence d’une gestion catastrophique de la pandémie par le gouvernement, le gouvernement continue d’arroser le grand patronat de milliards et nous promet un avenir de crise durable et de répression.

Pour l’heure, la stratégie des dates de mobilisation sans lendemain proposée par les signataires de l’appel, la confédération de la CGT en tête, est loin d’être à la hauteur de cette situation. Pire, du côté de la direction de Force Ouvrière et de la CFDT, c’est bien le silence complice et l’illusion du dialogue social qui priment. Plutôt que les vœux pieux du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui affirmait dimanche « souhaiter » « un printemps social », c’est d’un véritable plan de bataille dont le monde du travail et la jeunesse ont besoin.

Un plan de bataille qui rende la victoire possible en unifiant l’ensemble de notre camp social pour refuser de négocier la régression sociale entreprise par entreprise ou secteur par secteur, avec en perspective la défense de l’emploi pour imposer l’interdiction des licenciements, la lutte contre le chômage par le partage du temps de travail entre toutes et tous, et des moyens dans les services publics de la santé et de l’éducation. Une perspective que l’addition de dates de mobilisation isolées ne saurait atteindre.

Jeudi 4 février, il s’agira donc d’être dans la rue, parmi les cortèges des salariés en lutte, comme les raffineurs de Grandpuits, pour montrer notre détermination. Mais il sera impératif de se servir de cette échéance comme un point d’appui pour exiger un véritable plan de bataille afin de construire le rapport de force, dans la rue, les entreprises, les universités pour faire reculer le gouvernement et le patronat.

 
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