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5 de mars de 2021 Twitter Faceboock

Répression
Toulouse : La marche nocturne non-mixte interdite et réprimée par la préfecture
Tyshka Rostov

Ce vendredi à 17h30, une marche nocturne en non-mixitée était prévue, organisée par le collectif féministe toulousain Toutes en Grève 31. La manifestation a été interdite par la préfecture au dernier moment avant d’être violemment réprimée.

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Crédits photo : Alexandra Frenkel (Twitter)

Vendredi soir, le collectif féministe Toutes en grève 31 appelait à une marche nocturne non-mixte à 17h30. Cette manifestation s’inscrit dans les mobilisations autour du 8 mars (Journée internationale de lutte pour les droits des femmes). Cette année à Toulouse, la préfecture a tout simplement décidé d’interdire la manifestation au dernier moment : "compte-tenu de l’absence de déclaration ne permettant pas de garantir le respect des consignes sanitaires en vigueur".

La préfecture a interdit notre manifestation de nuit en mixité choisie. Une Assemblée Générale du mouvement autonome des...

Publiée par Toutes en grève 31 sur Jeudi 4 mars 2021

Interdire une mobilisation féministe à la veille du 8 mars constitue un véritable scandale et une attaque contre la liberté de manifester. Interdire les manifestations féministes au nom de l’argument sanitaire alors que les transports sont bondées et que chaque jour ces femmes se rendent au travail, montre l’hypocrisie de l’argumentaire de la préfecture.

L’argument sanitaire est un prétexte pour appliquer une mesure restrictive, qui s’inscrit dans la gestion répressive et autoritaire de la crise sanitaire. Le gouvernement profite de la pandémie pour museler la colère : faire respecter les mesures sanitaires les inquiète visiblement bien plus lorsqu’il s’agit d’une manifestation que lorsqu’il s’agit de pousser des millions de travailleurs à continuer de travailler.

Malgré cette interdiction, une grosse centaine de manifestantes toulousaines ont décidé d’être au rendez-vous à Esquirol à 17h30. Le dispositif policier déployé était énorme et au bout d’un quart d’heure, les dizaines de policiers et CRS ont nassé un petit groupe de manifestantes, les ont repoussés violemment pour les empêcher de s’exfiltrer, et ont utilisé les sprays lacrymogènes violemment à quelques centimètres de leur visage.

Le 8 mars dernier, ces marches nocturnes, qui sont une tradition du mouvement féministe en France depuis quelques années, avaient déjà été violemment réprimées dans plusieurs villes de France.

Dans l’état espagnol, le gouvernement a lui décidé d’interdire les manifestations du 8 mars dans toute la région de Madrid, brandissant aussi l’excuse sanitaire, alors même que les lieux de travail, transports, et bars sont bondés. Face à ces mesures restrictives, qui touchent à notre liberté fondamentale de manifester et de crier notre colère, ne nous laissons pas faire : Le 8 mars prochain, interdiction gouvernementale ou pas, il est crucial de sortir dans la rue pour faire valoir notre droit de grève, et le droit de faire entendre la colère des femmes contre les violences sociales et patriarcales !

 
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